Une cyberattaque massive: un avertissement à temps

Édité par Tania Hernández
2017-05-16 16:05:32

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Par Guillermo Alvarado

Quelque 200 000 ordinateurs de 150 pays ont été bloqués par la plus grande attaque informatique jamais enregistrée, ce qui vient démontrer que dans ce monde globalisé et interconnecté, se développent non seulement des techniques novatrices d'espionnage et de contrôle des alliés et des adversaires, mais aussi des réseaux de délinquance qui opèrent dans le dit “cyberespace”.

Ce qu'il y a de nouveau dans le cas qui nous occupe, ne sont pas les techniques utilisées, les dits “malwares”, qui sont des programmes informatiques créés pour pénétrer un ordinateur, prendre possession de son contenu et demander une rançon en échange de libérer l'information retenue.

Ce type de logiciel malveillant existent depuis des années. En 2013 l'entreprise de sécurité informatique McAffe en avait détecté 250 000 types.

La singularité de cette cyberattaque se trouve dans son ampleur, dans son caractère massif. Le logiciel utilisé, connu comme “WannaCry”, “je veux pleurer”, se trouve dans plusieurs langues, ce qui prouve la volonté des pirates informatiques, les “hackers” en anglais, de frapper de façon simultanée dans plusieurs points de la planète.

Ce logiciel nuisiblen est transmis comme un virus informatique, que se soit en ouvrant une pièce jointe d'un courriel, en activant des jeux vidéos de pages inconnues, la mise à jour de programmes ou de logiciels normalement inoffensifs comme Windows ou Adobe Flash.

Jusqu'à présent des systèmes d'exploitation libres comme Linux sont immunisés contre ces agressions, mais cela n'exclut pas de risques dans un avenir .

Des rançons de 300 dollars ont été demandées aux victimes en échange de libérer l'information retenue. Nous sommes donc devant un cas vulgaire de chantage ou d'extorsion à l'échelle cybernétique. En ce sens, l'opération pirate en semble pas avoir été un succès, car malgré la quantité d'ordinateurs bloqués, jusqu'à présent les transactions ne dépassaient pas les 30 000 dollars.

Parmi les victimes se trouvent le système de santé britannique, le géant des communications d'Espagne Telefónica, quelques banques russes et une grande quantité d'entreprises en Asie, aux États-Unis et au Mexique. Ce lundi, l'Europol, la police européenne d'investigation a fait savoir que l'attaque semble être arrêtée.

Il s'agit, cependant, d'un avertissement pour toute la communauté scientifique impliquée dans la sécurité informatique, pour les gouvernements, les hommes politiques et les usagers du célèbre réseau des réseaux à rester alertes et à ne pas négliger les normes élémentaires de sécurité. Le principe de base est de ne pas naviguer sur des pages d'origine douteuse, de ne pas ouvrir des pièces jointes d'un expéditeur qui n'est pas fiable.

Nous savons déjà que notre ordinateur branché au réseau peut être un instrument pour nous espionner. Les actions des agences de sécurité étasuniennes ou européennes sont bien connues. Ne permettons pas que nos ordinateurs deviennent aussi une voie pour nous arnaquer ou nous voler.

 



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