Un monde réchauffé

Édité par Reynaldo Henquen
2017-06-28 12:02:04

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Contrairement à ce que pense le président des États-Unis, Donald Trump, et certains de ses plus proches collaborateurs, de récents rapports scientifiques confirment que le réchauffement global est un phénomène qui affecte le monde depuis des années et que si l'on ne fait rien à ce propos, vers la fin du siècle il va mettre en danger la vie d'un très grand nombre de membres de notre espèce. 

Actuellement, une personne sur trois est en danger de mort à cause d'une vague de chaleur mais, selon ce qu'a révélé une étude publiée récemment par la revue Nature Climate Change, si les tendances actuelles se maintiennent, vers la fin du 21e siècle ce danger menacera jusqu'à 70% des habitants de la planète.

Les diverses régions de la Terre souffriront de ces effets de façon différenciée, mais dans les zones tropicales, où les températures sont habituellement élevées la plupart du temps, en 2100 les vagues de chaleur auront lieu pratiquement durant toute l'année.

Il y a de nombreux indices sur la possibilité d'un tel phénomène et parmi eux figure la canicule qui a frappé l'Europe occidentale en 2003 qui a fait 70 000 morts ; celle de Moscou en 2010 qui a provoqué la mort de 10 mille personnes et celle de Chicago, en 1995 qui a tué 700 personnes.

« Les scientifiques ont étudié les modèles climatiques publiés entre 1980 et 2014 dans lesquels ils ont trouvé 783 cas de décès de personnes à cause de la chaleur dans 164 villes de 34 pays » a indiqué le scientifique colombien, Camilo Mora, l'un des principaux auteurs de l'étude en question.

En effet la chaleur tue, surtout quand elle est associée à un taux élevé d'humidité. Comme chacun sait, un des mécanismes qui existent pour rafraichir l'organisme est l'évaporation de la sueur. Cependant, quand cela n'arrive pas à cause d'un taux élevé d'humidité, le corps s'en ressent.

Les plus vulnérables sont les enfants, les personnes âgées de plus de 65 ans ainsi que ceux qui souffrent d'affections cardiovasculaires et respiratoires.

Le document signale que dans le pire des scénarios si l'on ne fait rien pour réduire les émissions des gaz à effet de serre, 47% de la superficie continentale de la planète où habite 70% de la population mondiale, sera exposée à des vagues de chaleur mortelles qui se produiront pendant presque toute l'année.

Mais si, au contraire, l'on obtient une réduction de 50% des émissions polluantes, seuls 20% des habitants de la planète courra ce danger.

Ce n'est ni de la science fiction ni une invention de qui que ce soit, n'en déplaise au président Trump. Le 28 mai une température de 53,5 degrés a été enregistrée dans la ville pakistanaise de Turbat, peut-être la plus élevée de l'histoire de cette région de la Terre.

Le 20 juin, dans la ville étasunienne de Phoenix dans l'état d'Arizona, une quarantaine de vols ont dû être suspendus car il y avait à l'aéroport, une température atteignant 49 degrés centigrades, supérieure à celle qui permet le décollage sûr des avions.

Tout comme l'organisme humain se ressent de la chaleur, le phénomène physique qui permet aux avions de prendre de la hauteur est associé à la température environnante.

Nous vivons sur une planète réchauffée et cela est pire que l'incommodité que nous éprouvons jour et nuit à cause de la chaleur. Il y a des vies qui sont en danger, de fait des milliers de vies ont été fauchées et des milliers d'autres sont menacées, mais il y a encore beaucoup d'aveugles qui refusent de voir.

 

 



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