La migration irrégulière, un phénomène préoccupant

بقلم: Tania Hernández
2016-12-22 16:07:04

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Par Guillermo Alvarado

De nombreuses interrogations surgissent cette semaine sur le sort de plus de 11 millions de sans papiers qui vivent aux États-Unis, compte tenu du fait que le président élu, Donald Trump, a menacé durant sa campagne électorale, de les expulser et de construire un mur à la frontière avec le Mexique pour empêcher l'entrée de nouveaux immigrants.

On ignore encore si cette menace sera mise en exécution. Le phénomène de la migration irrégulière éveille l'attention d'institutions et de spécialistes dans nombreux pays de notre région, particulièrement dans les principaux émetteurs de voyageurs, qui cherchent à échapper de la pauvreté, les inégalités et la violence.

Les Mexicains essaient de deviner avec inquiétude quelle sera la politique de Trump, mais ils tiennent à signaler que le plus grand nombre d'expulsions d'immigrants a eu lieu durant l'administration Obama.

Dans l'année fiscale allant d'octobre 2014 à septembre 2015 plus de 242 000 citoyens mexicains ont été expulsés des États-Unis, ce qui équivaut à 72% du total de 333 000 immigrants qui ont été envoyés dans leurs pays d'origine.

Entre 2009 et 2011, plus de 2 millions 900 000 sans papiers mexicains ont été expulsés, chiffre qui dépasse les 2 millions enregistrés tout au long de 8 ans des deux mandats du président George W. Bush, et cela bien qu'Obama soit arrivé à la Maison Blanche avec la promesse de promouvoir une large réforme migratoire et de favoriser les sans papiers.

 

 

Au Mexique, ce phénomène a d'autres connotations. Les abus et les mauvais traitements que ses citoyens endurent dans la frontière Nord, sont pratiqués par les autorités migratoires mexicaines dans la frontière sud contre ceux qui arrivent du dit Triangle Nord Centraméricain formé du Guatemala, du Honduras et du Salvador.

Le Mexique est devenu une barrière difficile à franchir. Les données suivantes en témoignent. Entre octobre 2014 et septembre 2015, 126 000 expulsions de migrants centraméricains y ont été ordonnées, ce qui contraste avec celle réalisées par les États-Unis dans la frontière Nord qui se sont élevées à 106 000.

En plus des difficultés propres d'un voyage si complexe, ceux qui traversent le territoire mexicain sont exposés aux abus des autorités corrompues, des bandes d'assaillants, de narcotrafiquants et de kidnappeurs à des fins d'exploitation sexuelle entre autres..

Les gouvernements centraméricains sont préoccupés suite au nombre croissant de mineurs, aussi bien garçons et files, qui voyagent seuls ou qui sont confiés à des dits coyotes, soient des trafiquants de personnes, lesquels les abandonnent à la moindre difficulté.

Le retour n'est pas une option pour ces enfants, surtout par ceux qui fuient les gangs juveniles, les dits maras. Ils préfèrent poursuivre leur chemin malgré tous les perils d'un voyage qui la plupart du temps termine mal.

Quelques entités comme l'Organisation Internationale pour les Migrations, assurent que la solution est que les pays de provenance des migrants prennent les mesures nécessaires et qu'ils offrent des garanties de santé, d'éducation et de travail à leurs citoyens, ce qui de l'avis de plusieurs est plus proche de la science fiction plutôt que de la réalité.

 



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