L'élimination de la faim dans le monde reste une chimère

بقلم: Reynaldo Henquen
2017-09-18 13:35:10

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Un rapport élaboré par diverses agences de l'ONU a révélé qu'en 2016, la faim a augmenté dans le monde entier après une décennie et demie de progrès discrets dans ce domaine ce qui signifie que l'on est de plus en plus loin d'atteindre l'objectif d'éliminer ce fléau d'ici 2030 comme prévu. 

Pour l'élaboration de ce rapport l'on a utilisé des données fournies, entre autres, par les pays, par la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, par l'UNESCO, l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture. Ces données permettent d'avoir une vision globale d'un problème endémique de l'humanité.

La conclusion indique que l'année dernière, 815 millions de personnes sur la planète ont souffert de la faim, soit 38 millions de plus qu'en 2015, ce qui n'a pas été une nouveauté pour les spécialistes car il y avait suffisamment d'éléments pour prévoir cette augmentation.

L'on attribue cette situation à trois facteurs essentiels : les conflits armés prolongés dont la solution est lointaine ; les effets désastreux du changement climatique et les graves problèmes économiques et de développement dans beaucoup de pays.

La Syrie est plongée depuis 6 ans dans une guerre féroce imposée par les puissances occidentales et par certains pays arabes et l'on ne commence à peine à voir qu'une petite lueur d'espoir au bout de ce long tunnel bien que le silence des armes ne soit pas attendu à court terme et moins encore la reconstruction des graves dégâts.

Au Soudan du Sud, crée pratiquement récemment et avec peu de chances de survivre, l'état de famine a été décrété l'année dernière et trois autres pays sont sur le point de connaître le Même sort : le Yémen, la Somalie et le Nigeria. La guerre est, dans tous les cas le commun dénominateur.

Six personnes sur 10 qui souffrent de la faim vivent dans des endroits qui sont le théâtre d'affrontements armés.

Ajoutons à cela les effets dévastateurs du changement climatique avec des phénomènes météorologiques qu'il s'agisse d'orages ou de sécheresses de plus en plus intense et prolongés qui ont ruiné de vaste zones cultivables ce qui accentue la misère pour les producteurs et pour les consommateurs.

Il y a un autre facteur aussi : la crise économique qui touche avec plus de force suivant la région. Ce n'est pas la même chose un désastre dans un pays industrialisé qui a des possibilités de s'en remettre dans un court délai que dans un pays du tiers monde pauvre où les pertes pour les familles peuvent être définitives.

Les auteurs du rapport signalent qu'au milieu de tout cela, les inégalités sont criantes et qu'elles pourraient être éliminées en pensant et en agissant autrement, car la planète produit suffisamment d'aliments pour ses 7 500 000 d'habitants, mais certains gaspillent tandis que d'autres manquent de presque tout.

Le comble est que, tandis que des milliards de dollars sont dépensés en armes et en guerres, le PMA, le Programme Mondial des Aliments a dénoncé qu'il n'y a pas de fonds pour combattre la faim en Afrique. Le paradoxe de nos temps : il y a toujours de l'argent pour tuer tandis que pour sauver des vies il faut prier pour l'avoir.

 

 



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