Vers une nouvelle crise financière mondiale?

بقلم: Reynaldo Henquen
2017-10-13 14:10:24

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Des fonctionnaires publics et des spécialistes du FMI, le Fonds Monétaire International ont relevé cette semaine qu'il existe des symptômes dangereux qui laissent présager que le monde s'achemine vers une nouvelle crise financière globale alors que les dommages causés par les graves difficultés qui ont commencé en 2008 n'ont pas encore été surmontées. 

Le ministre des finances de l'Allemagne, Wolfgang Schauble, a été l'un des premiers à tirer la sonnette d'alarme sur l'instabilité des marchés ce qui a été confirmé par un rapport du FMI qui prévoit une chute de la production dans les principales économies de la planète dans un délai de 5 ans, c'est-à-dire, pour 2022.

Selon le FMI, après l'expérience désagréable de la récente crise mondiale, des mesures pertinentes ont été prises dont le renforcement de la surveillance sur les opérations bancaires et sur le renforcement des capitaux de ses institutions pour éviter l'éclatement d'une nouvelle bulle.

Cependant, de nouveaux facteurs de risques ont fait leur apparition dont le plus préoccupant est l'augmentation effrénée de la dette privée et publique surtout dans des secteurs non-productifs.

Cela est le résultat de la baisse des taux d'intérêt et des facilités accordées par les propres banques, mais certaines limites dangereuses sont en train d'être franchies. L'on a cité à titre d'exemple le fait qu'au sein du Groupe G-20 où se trouvent les économies les plus puissantes du monde, la dette des familles, des entreprises et des états équivaut déjà à 235% de leur PIB global.

Le cas des foyers a une importance particulière car ils s'endettent chaque fois plus dans les pays industrialisés, mais pas dans le but d'investir dans des biens productifs comme les logements ou les petites entreprises qui rapporteraient des bénéfices à court ou à moyen terme,, mais dans la consommation pure et simple.

Actuellement les familles doivent environ 63% de leurs revenus totaux ce qui est très dangereux car n'importe quel déséquilibre financier les laisserait sans possibilités d'honorer leurs dettes. 

Bien que le FMI ne le mentionne pas, le système de consommation effrénée, impulsé par la publicité, conduit beaucoup de personnes à accepter des crédits faciles destinés à acquérir des biens improductifs comme des électroménagers de plus en plus sophistiqués, des meubles et autres, sans se rendre compte du fait qu'ils sont en train de compromettre leur avenir.

Dans les pays les moins développés l'endettement familier atteint d'habitude 21% de leurs revenus, moins nuisible mais encore excessif. Il faut signaler aussi que l'augmentation des dettes est presque toujours accompagnée d'une diminution de l'épargne, une équation très dangereuse.

Selon les modèles élaborés par le Fonds Monétaire International, à partir de 2020 l'on pourrait assister à une hausse généralisée des taux d'intérêts, à une chute des marchés des bourses, à une réduction des prix dans l'immobilier ce qui se traduirait par la baisse de 1,7% du PIB mondial, soit le seuil d'une nouvelle crise qui révèlerait que le monde a appris très peu de la crise antérieure.

 

 



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