Primaires aux États-Unis: Biden contre Sanders

بقلم: Francisco Rodríguez Aranega
2020-03-06 11:59:42

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Par: Guillermo Alvarado

Les résultats connus jusqu’à présent du «Super mardi » la journée qui a vu 15 élections primaires pour définir le candidat du parti démocrate à la présidence des États-Unis, montrent un duel entre Joe Biden et Bernie Sanders, avec un léger avantage pour le premier.

Biden, qui a été le vice-président pendant l’administration de Barack Obama a remporté 9 des États, grimpé à la première place et relégué à la seconde celui qui était jusqu’à présent le favori. Sanders a pourtant gagné en Californie, considéré comme l’un des États les plus importants pour la course à la candidature démocrate.

Faute de données officielles définitives, l’agence étasunienne de nouvelles, Associated Press, accorde à Biden 566 délégués et 501 à Sanders.

Autrement dit, il n’y a encore rien de défini et les deux pré-candidats aiguisent leurs armes pour les prochains combats.

Le grand perdant s’avère le milliardaire Michael Bloomberg, ancien maire de New York qui après avoir investi une forte somme en publicité et organisation n’a remporté qu’une troisième place bien loin des leaders.

Une fois diffusés les résultats préliminaires du Super mardi, Bloomberg a jeté l’éponge et affirmé qu’il allait destiner ses ressources au soutien de Biden comme l’avaient fait auparavant Pete Buttigieg et Amy Klobuchar.

L’ancien bras droit d’Obama est en réalité le favori de la coupole du parti démocrate, formée de quelques-uns des plus riches des États-Unis qui voient avec recèle les projections de Sanders dans la course à la Maison Blanche.

La grande presse nord-américaine et les consortiums internationaux se sont également rangés du côté de Joe Biden et font tout pour le présenter comme le seul homme à même de battre Donald Trump aux présidentielles de novembre prochain.

Bernie Sanders est dépeint comme un étranger dans le système politique étasunien, un «outsider» comme on dit en anglais en raison de ses propositions en faveur des travailleurs, des pauvres et des migrants.

Ses promesses de créer un système de santé universelle, d’offrir une éducation supérieure gratuite et de légaliser la situation migratoire des sans-papiers ont éveillé l’enthousiasme des jeunes et de la communauté d’origine latino-américaine mais elles font peur aux plus riches qui sentent leurs privilèges en danger.

Ainsi donc, même s’il remportait les mille 991 délégués nécessaires pour sa nomination à la Convention nationale de juillet prochain, la ploutocratie démocrate fera tout pour éviter qu’il devienne le candidat du Parti.

 C’est un bon portrait de ce que signifie le mot démocratie aux Etats-Unis, un concept prostitué, car les idées, les programmes et les principes y sont subordonnés aux intérêts des tout-puissants et où les besoins de la majorité ne comptent pour rien.

 



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