Auteur: María Josefina Arce
Moins de 15 jours séparent le Brésil des élections générales les plus polarisées de ces derniers temps. La campagne électorale accuse une augmentation de la violence politique, compte tenu du discours de haine du président Jair Bolsonaro, dans sa course à la réélection.
Toutefois, l'aspiration de l'actuel locataire du palais Planalto se heurte à des obstacles. Les sondages d'opinion continuent de donner le candidat du Parti des travailleurs, l'ancien président Luiz Inacio Lula Da Silva, comme favori.
Avec quelques différences dans les marges, tous les sondages accordent à Lula Da Silva un avantage confortable sur le candidat du Parti libéral.
L'ancien président a obtenu 45 % des voix, contre 33 % pour Bolsonaro, ce qui rend les chances des autres candidats presque nulles.
Mais si cette tendance se confirme lors du scrutin du 2 octobre, un second tour sera nécessaire, les sondages donnant à Lula Da Silva 53 % des voix et 38 % à Bolsonaro.
Pour beaucoup, la mauvaise réponse du gouvernement à la pandémie de Covid-19 est l'un des éléments clés de l'échec de la réélection du président. Le Brésil est devenu le deuxième pays au monde à enregistrer le plus grand nombre de décès dus au virus.
À cela s'ajoute la crise économique. Sous le mandat de l'ancien dirigeant d'extrême droite, le pays sud-américain est revenu sur la carte de la faim des Nations unies, après huit ans d'absence.
Au milieu de ce panorama, avec Lula Da Silva en tête des intentions de vote, la violence a augmenté, au point que quelque 68% des Brésiliens craignent d'être attaqués en raison de leur position politique, a révélé un sondage réalisé en août dernier par Datafolha.
Commandée par le Forum brésilien pour la sécurité publique et le Réseau d'action politique pour la durabilité, le sondage a également révélé que plus de trois pour cent des personnes interrogées avaient été menacées.
Pendant la campagne électorale, des partisans de Lula Da Silva ont été tués et d'autres violemment agressés par des partisans de Bolsonaro, qui a maintenu une rhétorique agressive contre ses opposants.
Cette situation a conduit le Parti des travailleurs à demander à la police fédérale de renforcer la protection de l'ancien président et de son équipe de campagne dans cette dernière ligne droite.
Le Brésil compte les jours avant de se rendre aux urnes pour des élections générales qui pourraient changer le cours du pays, actuellement en proie à la faim, à la pauvreté et à l'insécurité.