La pauvreté a augmenté en Amérique Latine en 2015

بقلم: Francisco Rodríguez Aranega
2016-03-24 14:06:54

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par Guillermo Alvarado

Le nombre de personnes qui vivent en situation de pauvreté a augmenté dans l'ensemble de notre région, de 7 millions durant 2015, selon des statistiques diffusées par la Commission Économique de l'ONU pour l'Amérique Latine et les Caraïbes, la CEPAL, qui a lancé un appel à lutter pour préserver les conquêtes sociales des dernières années.

Les données ont été rendues publiques au siège de cette entité à Santiago du Chili. Elles révèlent aussi une hausse du nombre de personnes vivant dans la misère, qui est passé de 70 à 75 millions.

La CEPAL précise que pour mettre fin à ce fléau, il est indispensable de créer des emplois de qualité, d'assurer des conditions de travail dignes et un salaire juste, de protéger le salaire minimum et les dépenses sociales des États.

Il s'agit sans aucun doute d'une tâche complexe, car les pouvoirs économiques conservateurs luttent justement contre les garanties des travailleurs, dans une tentative d'obtenir les plus grands profits avec un minimum d'investissement.

 

L'exemple le plus récent a eu lieu en Équateur. Le président Rafael Correa a impulsé une loi de protection de l'emploi qui a éveillée de fortes critiques de l'opposition.

La loi a pour but de protéger les postes de travail dans les entreprises qui ont une situation grave suite aux problèmes économiques, de créer une assurance contre le chômage et de favoriser l'insertion de la main d'œuvre jeune.

La situation en Argentine est pire encore. Durant les premiers mois de mandat du gouvernement néo-libéral de Mauricio Macri, plus de 100 000 travailleurs se sont retrouvés au chômage, aussi bien dans le secteur public que privé. Les mesures appliquées menacent d'instaurer une crise de graves proportions.

La CEPAL a rappelé que même si la pauvreté et la misère ont diminué dans la région depuis les années 90 du siècle dernier, ces 5 dernières années ces indicateurs ont connu une stagnation, voire sont revenus en arrière. De nouvelles politiques dans le domaine de l'éducation, la santé et la sécurité sociale, ne dépendant pas des va et biens du cycle économique, devraient être mises en application.

Le texte fait état de la persistance de grandes inégalités, comme le prouve le fait que 10% de la population, les plus riches, ont eu des revenus 14 fois supérieurs à 40% de la population, les plus défavorisés.

Les inégalités-souligne la Cepal, sont encore plus palpables en fonction du sexe, de la race, de l'ethnie et du niveau de scolarité. Ainsi par exemple, les revenus des hommes n'étant ni indiens, ni afro descendants, peuvent être 4 fois supérieurs à ceux des femmes indiennes et deux fois supérieurs à ceux des femmes afro descendantes.

Il s'agit donc d'une situation délicate et paradoxale, compte tenu du fait que les attaques de la droite régionale et extra-régionale, se concentrent précisément sur les pays qui ont le plus fait pour éliminer la pauvreté comme le Venezuela, le Brésil, l'Équateur ou la Bolivie, qui sont tous la cible des attaques de ceux qui cherchent une “restauration conservatrice”, c'est à dire plus de chômage et donc plus de pauvreté.

 



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