Dis-moi qui hante Temer et je te dirai qui il est

بقلم: Francisco Rodríguez Aranega
2016-06-16 14:17:29

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Eduardo Cunha, au bord de la destitution

 

Par Guillermo Alvarado


 

Le président intérimaire du Brésil, Michel Temer, vient d’essuyer un rude coup. Le Conseil d’Éthique de la Chambre des Députés a donné son approbation à un rapport qui conseille d’entamer un procès de destitution contre le président de cette chambre, Eduardo Cunha, accusé de mentir sur l'existence de comptes en banques à l’étranger liées au scandale de corruption qui a éclaté dans la compagnie brésilienne des pétroles, PETROBRAS.

Cette action se traduit comme un pas décisif vers la destitution définitive de Cunha, aujourd’hui provisoirement séparé de sa charge. Le parquet de l’État de Parana a requis la suspension pour 10 ans de ses droits politiques pour avoir commis de graves irrégularités administratives.

Cunha est un allié très proche de Temer. Donc, sa chute mine encore plus le prestige déjà entamé du gouvernement provisoire qui remplace la présidente légitimement élue, Dilma Rousseff, victime d’un coup d’État parlementaire.

D’après des statistiques récentes, l’exécutif actuel se heurte, un peu plus d’un mois après son installation, à l’opposition de 67% des Brésiliens. Des manifestations crient un peu partout au Brésil Hors Temer.

Si Cunha était dépouillé définitivement de sa charge à la suite du débat qui doit s’en suivre au sein de la Chambre des Députés, le président intérimaire du Brésil, se retrouverait, et je vais utiliser une image populaire chez nous, comme le peintre qui reste suspendu de son pinceau quand on lui enlève l’escabeau.

Même si Cunha n’est pas destitué, le discrédit qui s’abat sur Temer a une telle proportion que son poste et ses ambitions s’ébranleront.

Tout semble indiquer que Cunha a bénéficié de manière directe de la corruption à PETROBRAS et qu’il a déposé, les fonds mal acquis, dans des banques suisses complaisantes qui posent très de peu de questions, encore moins sur la légalité des fortes sommes qu’elles accueillent.

Lors de l’interrogatoire mené par ses collègues députés, Eduardo Cunha a nié l'existence de ces comptes. Maintenant, chacun sait qu’il a menti, ce qui l’a mis au bord de la destitution.

D’après le ministère public, Cunha s’est servi de sa charge comme député pour «maintenir le schéma de corruption et obtenir des avantages illicites, en dénaturant ainsi la finalité de la fonction parlementaire au profit de ses intérêts particuliers»

Il ne faut pas oublier que Cunha s’est mis à la tête de la campagne contre Dilma, sous la consigne hypocrite de lutter contre la corruption, alors que lui, il avait rempli ses poches avec de l’argent sale.

Cela nous mène à conclure que le coup en douceur contre Dilma a été orchestré par une bande de voleurs comme l’a dit Noam Chomsky, le grand analyste politique étasunien.

Une bande de corrompus qui cherchaient justement à couvrir leurs délits avec l’usurpation du pouvoir, coûte que coûte. Maintenant, face aux évidences, c’est le peuple du Brésil qui a la parole.

 



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