Lázaro Martinez, champion du monde en salle n'a pas réussi une marque valable aux mondiaux d'Eugene.

La Havane, 24 juillet, (RHC)- La délégation cubaine aux mondiaux d’athlétisme d’Eugene, aux États-Unis, rentre chez nous sans médailles.

Samedi, Cuba misait sur Lazaro Martinez à l’épreuve du triple saut. Il détenait la meilleure marque de la saison.

Champion du monde en titre du triple saut en salle, Lazaro Martinez n’a pas réussi à établir une marque valable dans ses trois tentatives.

Il s’est ainsi retrouvé à la 12e place d'une compétition remportée haut la main par le Cubain Pedro Pablo Pichardo, qui représente le Portugal depuis quelques années déjà.

Pichardo, également champion des Jeux olympiques de Tokyo 2020, a franchi 17,95 m dès le premier saut, ce qui lui a permis de devancer le Burkinabé Hugues Fabrice Zango (17,55 m) et le Chinois Yaming Zhu (17,31 m), qui ont complété le podium dans cet ordre.

Lors de l'avant-dernière journée des championnats du monde, cinq autres couronnes ont été partagées, la dernière étant celle du relais 4x100 masculin, dans lequel le quatuor canadien a fait s'évaporer les célébrations des supporters locaux.

Le champion olympique du 200m André de Grasse avait renoncé à son épreuve individuelle pour se battre avec ses coéquipiers dans cette course, et c'est sur sa puissance que ses coéquipiers se sont appuyés pour combler l'écart.

De cette position, il a mis un terme aux aspirations du célèbre quatuor local, avec les magiciens de la vitesse Christian Coleman, Noah Lyles et compagnie. En franchissant la ligne d'arrivée, il a arrêté les chronos en 37,48 secondes, la meilleure marque de la saison.

Le relais américain n'a pas réussi à faire les bons changements, notamment le troisième, et a dû se contenter de la médaille d'argent avec un temps de 37,55 secondes. La Grande-Bretagne a obtenu le bronze en parcourant les étapes en 37,83 secondes.

Plus tôt dans la journée, le public de la légendaire salle d'athlétisme avait été enthousiasmé par la performance de ses filles, qui, contre toute attente, ont battu la puissante équipe jamaïcaine dans la même épreuve féminine.

Melissa Jefferson, Abby Steiner, Jenna Prandini et Twanisha Terry, avec un temps de 41,14 secondes, n'ont pas cru au succès d'Elaine Thompson-Herah, Shelly-Ann Fraser-Pryce et Shericka Jackson, qui, avec Kemba Nelson, semblaient destinées à balayer leurs adversaires.

Mais les locaux se sont accrochés, ont passé le relais avec une précision chirurgicale, ce qui leur a permis de reléguer les Caribéens à la deuxième place avec un temps de 41,18 secondes, tandis que les Allemands se faufilaient sur le podium avec un temps de 42,93 secondes.

Un autre champion de moins de cinq cerceaux qui ne s'est pas rendu justice cette fois est l'Indien Neeraj Chopra (88,13 m), même si, à son crédit, l'or a été détenu par le champion de Doha 2019, Anderson Peters, de la Grenade, avec un fabuleux 90,54 m. Le médaillé d'argent de Tokyo 2020 Jakub Vadlejch, de la République tchèque, a tiré à 88,09 m pour prendre la troisième place de l'épreuve.

Au 800 m, le Kényan Emmanuel Kipkurui Korir a réalisé un temps remarquable de 1:43,71 minutes pour décrocher l'or, améliorant ainsi la performance qui lui avait garanti la couronne olympique à Tokyo 2020.

Les cinq premiers hommes de la finale du double ovale ont tous réalisé un temps inférieur à 1:45 minutes, mais l'argent est revenu à l'Algérien Djamel Sedjati (1:44.14) et le bronze au Canadien Marco Arop (1:44.28).

Gudaf Tsegay a offert à l'Éthiopie le titre du 5 000 m féminin avec un temps de 14:46,29 minutes, devant la Kényane Beatrice Chebet (14:46,75) et l'Éthiopienne Dawit Seyaum (14:47,36).

Avec cette médaille d'or et celle remportée plus tôt par Letesenbet Gidey dans le 10 000 m, l'Ethiopie est devenue le seul pays en cinq championnats à avoir doublé dans ces deux épreuves.

L'événement Oregon 2022 s'achèvera dimanche avec l'attraction du relais 4x400 dans chaque sexe, et les attentes entourant la participation de la déjà légendaire américaine Allyson Felix.

En outre, tous les regards seront tournés vers le saut à la perche masculin avec le Suédois Armand Duplantis en quête de sa première couronne de saut à la perche masculin.

Cuba n'aura plus de concurrent dans l'épreuve. Les Cubains rentrent avec plus d'ombres que de lumières et pour la première fois sans au moins une médaille dans ces compétitions.