Bogotá, 23 juin (RHC)- La mort du leader social, Gracelio Micolta, du département colombien du Cauca porte à 63 les victimes mortelles à cause de la violence dans cette région.
Micolta était porte-parole du conseil communautaire d’Alto Guapi et il se déplaçait en canoë pour participer à une réunion de sa municipalité lorsqu’il a été intercepté par de présumés groupes paramilitaires irréguliers dans le secteur connu comme Cerda.
Sa mort s’associe à la présence de membres des Autodéfenses Gaitanistas de Colombie et à un groupe du crime organisé impliqué dans le trafic de drogues, joint à d’autres organisations militaires irrégulières qui opèrent dans la zone.
Micolta devient la 63e victime mortelle depuis le début de l’année dans le Cauca, département avec le plus grand nombre de décès de leaders sociaux pour cause de la violence en Colombie selon un registre détaillé de l’Institut pour le Développement et la Paix.
« Ce qui arrive dans le Cauca répond à la logique d’un département où historiquement se sont enregistrés des conflits territoriaux avec des secteurs privés légaux et illégaux tels que les mines, a signalé l’institut en question dans un rapport.
Le document signale aussi, parmi les causes de l’augmentation de la violence en Colombie, même au milieu de la crise sanitaire pour le Covid-19, les procès de réclamation, de restitution et de récupération de terres, ainsi que la présence de groupes armés qui se disputent le contrôle des routes du trafic de drogue.