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Santiago du Chili, 17 décembre (RHC).- La CEPAL, la Commission Economique des Nations Unies pour l'Amérique Latine et les Caraïbes a pronostiqué une contraction de 7,7% dans la région, cette année.
Selon les chiffres de la CEPAL, la région est confrontée à sa pire crise depuis 120 ans. Le taux de chômage atteint 10,7 %.
Le dernier rapport de l'agence spécialisée des Nations Unies indique que «si l'on compare différents indicateurs de santé, économiques, sociaux et d'inégalité, l'Amérique Latine et les Caraïbes sont la région la plus durement touchée du monde émergent».
Ce rapport atténue les mauvaises nouvelles. En juillet dernier, la CEPAL prévoyait une récession de 9,1 % et un taux de chômage de 13,5 %.
Les pays les plus touchés sont le Venezuela (-30 %), le Pérou (-12,9 %) et le Panama (-11 %) ; tandis que dans le milieu et le bas du tableau se trouvent les îles des Caraïbes (-7,9 %), Haïti (-3 %), le Guatemala (-2,5 %) et le Paraguay (-1,6 %).
Avec près de 14,2 millions d'infections et plus de 475 000 décès dû au Covid-19, l'Amérique Latine est l'un des principaux points chauds du monde depuis des mois, le Brésil, le Mexique et l'Argentine étant parmi les pays les plus touchés au monde.
D'ici 2021, la CEPAL estime que le PIB régional aura rebondi de 3,7 %, une croissance qui «ne permettrait de récupérer que 44 % de la perte de PIB enregistrée en 2020».
Les conséquences économiques et sociales de la pandémie ont été exacerbées par les problèmes structurels historiques de la région, et le rétablissement des niveaux de PIB d'avant la crise «sera lent et ne sera pas atteint avant 2024 environ», indique l'agence dans le rapport.
Considérée comme la plus inégale du monde, la région a fait face à la pandémie à un moment de faiblesse économique, avec une croissance de seulement 0,1 % en 2019.