La Paz, 4 février (RHC) La Centrale Ouvrière Bolivienne, la COB, a demandé au Parlement d’accélérer le procès contre l’ex-présidente de facto Jeanine Áñez, et d’anciens fonctionnaires putschistes pour les massacres de Sacaba et de Senkata et pour d’autres crimes.
Nous sommes le porte-parole des organisations syndicales, nous transmettons les notes et les plaintes qui nous parviennent à notre Assemblée législative en tant que pouvoir de l’État. Nous parlons des procès contre d’anciens membres du gouvernement responsables du coup d’état, a déclaré Juan Carlos Huarachi, secrétaire général de la COB.
Après avoir rencontré Andronic Rodriguez, président du Sénat, et des dirigeants syndicaux, Huarachi a précisé que les responsables du coup d’État contre l’ex-président Evo Morales en novembre 2019, des membres du régime putschiste doivent également être poursuivis pour corruption et atteinte à la santé.
L’Assemblée législative plurinationale a reçu le 21 octobre dernier le rapport final de la commission mixte, présidée par le député Victor Borda, qui a enregistré 37 morts dans les conflits d’Ovejuyo, de Senkata, d’Huayllani, de Montero et de Betanzos.
Vingt-sept d’entre eux ont été tués par balles, a-t-il ajouté. Le 15 novembre 2019, un affrontement entre des manifestants qui rejetaient le putschisme dévastateur contre le leader aymara et la police sur le pont de Huayculli a fait cinq morts et des dizaines de blessés.
La répression contre les manifestants opposés au gouvernement de facto au cours d’une opération policière-militaire visant à débloquer les routes à partir de l’Usine de Gaz de Senkata, quatre jours plus tard, a fait 10 morts.
Les faits documentés par la mission d’observation du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme déployée en Bolivie ont été qualifiés de graves violations des droits de l’homme.
D’autres actions en justice contre Áñez et des membres de son exécutif sont liées à l’achat irrégulier de respirateurs artificiels inappropriés pour des patients atteints de Covid-19.