Santiago du Chili, 18 mai (RHC) Le président chilien Sébastian Piñera a reconnu que les citoyens ont exigé aux urnes "une profonde réflexion" de la part du Gouvernement et des forces politiques traditionnelles.
"Les citoyens nous ont envoyé un message fort et clair au gouvernement et aux forces politiques traditionnelles, que nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde que les revendications et les aspirations des citoyens", a déclaré le président chilien, Sebastián Piñera, lors d’une conférence de presse tenue au Palais de La Moneda, siège présidentiel, à Santiago.
Piñera a assuré que le résultat médiocre obtenu par la coalition au pouvoir et les candidats de droite contre les partis d’opposition et surtout les partis indépendants, lors de la double journée des élections entre samedi et dimanche, montre que les Chiliens veulent de nouveaux dirigeants qui mènent un changement significatif dans le pays austral.
Tout en reconnaissant que le message adressé aux autorités aux urnes ne laisse de la place qu’à une seule interprétation selon laquelle il "faut une réflexion approfondie" tant à son exécutif qu’à "toutes les forces politiques traditionnelles ».
Piñera a réaffirmé non seulement son engagement d’assurer l’installation normale et le bon fonctionnement de la Convention constituante, chargée de rédiger la nouvelle Constitution du Chili, mais aussi d’organiser un processus de consultation approprié qui permette d’approuver ou de rejeter son texte.
Les constituants seront chargés de la prochaine Constitution chilienne qui pourrait remplacer celle qui est en vigueur depuis 1980, héritée de l’ère de la dictature du général Augusto Pinochet, lors d’un référendum prévu pour le milieu de l’année 2022.
En outre, Piñera a appelé les 155 membres élus à rédiger une Constitution "qui protège les droits de tous les citoyens, qui reflète l’héritage des générations précédentes et l’espoir des générations futures".
L’alliance « Allons pour le Chili !, qui regroupe les partis officiels, de centre-droit et de droite, n’a pas réussi à obtenir un tiers des membres de la Convention constituante (finalement, il n’en obtiendrait que 38, sur les 52 dont il avait besoin) et a perdu d’importants bastions comme le gouvernorat de la région métropolitaine, qui abrite Santiago.
Ce week-end s’est déroulé au Chili ce que l’on appelle le méga-élection, suite à l’une des consultations les plus disputées : les Chiliens ont élu 345 maires, 2252 conseillers municipaux, 16 gouverneurs régionaux et 155 constituants conventionnels, soit 2768 postes à travers le pays.
Source Hispan TV