بقلم: Reynaldo Henquen
2021-06-14 09:58:24
Facebook
Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp
Lima, 14 juin (RHC) Le Pérou attend depuis une semaine l’officialisation par les autorités électorales de Pedro Castillo comme vainqueur du second tour du 6 juin dernier, plongeant le pays dans une incertitude politique et électorale, qui montre une grande conspiration pour le dépouiller de son triomphe.
Malgré l’avantage du candidat du Pérou Libre au scrutin, la candidate de droite Keiko Fujimori s’obstine à dénoncer une "fraude".
Même le Bureau National des Processus Électoraux (ONPE) avait traité 100 pour cent des procès-verbaux et compté les voix de 99.93 pour cent des bureaux de vote ayant pour résultat une différence d’environ 70.000 voix en faveur de Pedro Castillo.
Selon l’organisme électoral péruvien, Castillo, de gauche, a obtenu 50,14 % des voix et Keiko Fujimori, de droite, 49,86 %
Depuis le Fujimorisme, elle prétend inverser le résultat électoral en annulant des centaines de procès-verbaux contenant des voix de régions andines qui ont voté en faveur de Pedro Castillo, avec des arguments dont la légitimité a été contestée par des analystes extérieurs à la gauche.
Le Jury National des Élections (JNE) doit résoudre les demandes de contestation de milliers de voix et de centaines de procès-verbaux de bureaux de vote, de la part de Fujimori, le dernier espoir qu’elle a pour renverser les résultats.
Dans son rapport, la Mission d’Observation Électorale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) a considéré propre et sans "graves irrégularités" le processus électoral du 6 juin dernier.
Samedi dernier, le candidat du Pérou libre a demandé à ses sympathisants "patience" et "sérénité". Il a également appelé à "ne pas tomber dans la provocation, car nous sommes à un moment critique".
Fujimori a participé à un rassemblement avec des milliers de partisans sur une place de Lima, où elle a répété ses allégations de fraude.
Un procureur anticorruption a demandé sa mise en détention provisoire jeudi pour avoir prétendument enfreint les règles de sa liberté conditionnelle dans le cas d’apports illégaux du géant de la construction brésilienne Odebrecht.
Ce dimanche, le JNE a publié la distribution des 130 sièges du Congrès qui accompagneront le futur président.
Le plus grand nombre de sièges ira au parti Pérou Libre de Castillo (37 sièges) et de la Force Populaire de Fujimori (24), ce qui signifie que le nouveau président devra rechercher des alliances pour avancer dans l’approbation des lois et des décrets.
Le nouveau président et le nouveau Congrès doivent assumer leurs fonctions le 28 juillet, jour où le Pérou célèbre le bicentenaire de l’indépendance.
Source Telesur