Nations Unies, 12 octobre (RHC) Le gouvernement vénézuélien a dénoncé devant le Conseil de sécurité de l’ONU la stratégie combinée de la Colombie et des Etats-Unis pour attaquer militairement le Venezuela.
Dans une lettre envoyée lundi au Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), l’ambassadeur du Venezuela auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU) Samuel Moncada a mis en garde contre les tentatives incessantes de la Colombie et des États-Unis d’attaquer le Venezuela par des opérations de faux drapeaux.
Dans cette lettre, le représentant vénézuélien a présenté les preuves démontrant l’intention de créer un climat artificiel de tension militaire de la part des gouvernements colombien et américain pour impliquer le Venezuela dans un conflit armé.
"Le danger est croissant et les signes de désespoir dans le gouvernement colombien sont clairs", affirme la lettre, tout en indiquant les objectifs recherchés par Bogota avec l’aide de Washington dans sa stratégie contre le Venezuela.
"Le gouvernement colombien est convaincu qu’avec l’aide des États-Unis, il peut exporter sa guerre intérieure vers la République bolivarienne du Venezuela et atteindre simultanément trois objectifs : premièrement, s’exonérer de sa responsabilité pour l’échec du processus de paix ; deuxièmement, empêcher le travail électoral pacifique de l’opposition démocratique en Colombie et, troisièmement, le renversement violent du Gouvernement constitutionnel de la République bolivarienne du Venezuela", signale la lettre.
Le fonctionnaire vénézuélien a averti que, dans les déclarations constantes de l’exécutif colombien, on peut voir ses tentatives de créer de fausses opérations conduisant à une agression militaire contre le Venezuela.
À titre d’exemple, il a mentionné les accusations du président colombien, Iván Duque, selon lesquelles Caracas "abrite des criminels", tandis que la vice-présidente de la Colombie, Marta Lucia Ramirez, a assuré qu’au Venezuela régnait "une dictature" qui ouvrait "portes et fenêtres à la guérilla terroriste".
Moncada a souligné que ces attaques se produisent à un moment clé de l’histoire du pays bolivarien, alors que le Gouvernement et l’opposition avancent dans le processus de dialogue au Mexique, qui vise à apaiser les tensions entre les deux parties.
Partageant 2200 kilomètres de frontière, Caracas et Bogota entretiennent une confrontation tendue ces dernières années. Les deux pays ont rompu toutes leurs relations diplomatiques en 2019, après que la Colombie, soutenue par les États-Unis, a reconnu le chef de l’opposition Juan Guaidó comme le "président par intérim" du Venezuela.
Source Hispan TV