Téhéran, 11 janvier (RHC) Le ministre iranien des Affaires Étrangères, Hossein Amir Abdolahian a demandé l’élimination de chacune et de toutes les sanctions imposées à son pays après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire.
Hossein Amir Abdolahian, qui se trouve au Qatar dans le cadre d’une tournée régionale, a eu une interview avec la chaîne Al-Jazeera, dans laquelle il a abordé les pourparlers en cours à Vienne entre l’Iran et d’autres membres actuels de l’accord nucléaire pour relancer le pacte signé en 2015, dont les États-Unis sont sortis en 2018 sous la présidence de Donald Trump.
En réponse aux sanctions auxquelles la République islamique fait référence lorsqu’elle parle de la nécessité d’une levée effective des embargos, le chef de la diplomatie iranienne a précisé que toutes les mesures coercitives unilatérales qui ont été imposées ou réimposées à Téhéran après le retrait de Washington du pacte doivent être éliminées.
"C’est l’un des points de désaccord dans les discussions. L’Occident estime que seule une partie des embargos de Trump qui nous privent des avantages économiques promis par le PIAC devrait être levée. Mais nous pensons que toutes les sanctions qui ont été imposées après le retrait des États-Unis du pacte doivent être levées", a expliqué le ministre des Affaires Étrangères, en utilisant l’acronyme anglais du Plan d’action global conjoint, nom officiel de l’accord.
S’étendant sur la position de l’Iran, Hossein Amir Abdolahian a déclaré que, premièrement, la délégation de négociation iranienne dans la capitale autrichienne cherche la levée des embargos liés au programme nucléaire iranien, pour ensuite négocier la suppression de tous les embargos imposés au pays sous quelque prétexte que ce soit.
Amir Abdolahian a souligné que les pourparlers "sont sur la bonne voie grâce aux initiatives de l’Iran" et qu’il espère qu’un "bon accord à court terme est réalisable, si les Occidentaux ont du sérieux et de la bonne volonté".
Il a précisé que, pour parvenir à un bon accord, toutes les parties doivent respecter scrupuleusement les engagements qu’elles ont pris dans le cadre du PIAC et garantir à l’Iran qu’il peut facilement vendre son pétrole sans restriction et que son argent sera versé en devises sur les comptes bancaires du pays.
Après leur départ du PIAC, les États-Unis ont réimposé tous les embargos qui avaient été levés en vertu du pacte, et ont lancé une campagne de "pression maximale" pour obliger l’Iran à s’asseoir à la table du dialogue et à en forger un nouveau.
Toutefois, l’Iran rejette toute concession allant au-delà du cadre du pacte et souligne que la priorité dans ces discussions est la levée effective des embargos et la normalisation des relations commerciales et économiques avec le pays.
Source Prensa Latina