Brasilia, 12 juillet (RHC) L’ancien président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva a réaffirmé qu’en cas de victoire aux élections d’octobre, sa priorité immédiate sera l’amélioration des conditions de vie du peuple brésilien, aujourd’hui plus pauvre que jamais.

L’ancien dirigeant ouvrier a déclaré qu’il est «triste parce que 12 ans après avoir quitté la présidence, je pense que le Brésil est plus pauvre», dans une interview accordée au journal britannique Financial Times, cité par la page officielle du Parti des travailleurs (PT).

Selon Lula, aujourd’hui dans le géant sud-américain il y a plus  de chômeurs, plus de personnes affamées, Il a mis l’accent sur le fait que le Brésil a un gouvernement avec une très faible crédibilité à l’intérieur et à l’extérieur du pays».

Interrogé sur la question de savoir s’il peut tuer les démons de la faim et de la pauvreté, il répondit que oui et d’obtenir ce fait « va au ciel ». Lula a également assuré qu’il ramènera son pays sur la scène mondiale en tant que grande puissance responsable sur le plan environnemental et socialement consciente, et a souligné la priorité pour l’Amazonie.

Dans l’interview, le pré-candidat présidentiel du PT a également souligné qu’après quatre ans de gouvernement, le dirigeant d’extrême droite Jair Bolsonaro est devenu un paria de l’humanité.

Il a renforcé au quotidien britannique certaines des affirmations qu’il a faites dans sa pré-campagne, comme la proposition d’abroger le plafond des dépenses, de changer la réforme du travail et le régime fiscal pour faire payer plus d’impôts aux riches.

Il a souligné que la nomination de l’ancien gouverneur Geraldo Alckmin comme compagnon de formule électorale indique qu’il n’est pas un radical, qui agira contre l’entreprenariat, car il a admis être «plus expérimenté et avec une volonté beaucoup plus grande de réussir».

Il a souligné trois mots magiques dans son futur gouvernement : crédibilité, prévisibilité et stabilité.

Sur l’importance de bons mandats entre 2003 et 2010, il a précisé que «si j’arrivais à la présidence du Brésil et que mon gouvernement ne fonctionnait pas, un travailleur ne pourrait plus jamais envisager d’être président».

Le Financial Times estime qu’une éventuelle victoire du leader du Parti des Travailleurs aux prochaines élections représenterait « le tournant politique de la décennie sinon du siècle ».

Dans sa section The Big Read (La Grande Lecture), intitulée « Lula, du Brésil, sur les perspectives d’un retour extraordinaire », le quotidien présente une analyse de la trajectoire politique du géant sud-américain ces dernières années et des conjectures sur l’avenir proche.

Il souligne la trajectoire de l’ancien président après sa sortie de prison de la police fédérale en 2019 et « maintenant au bord d’une deuxième chance impressionnante. Selon les sondages d’opinion, l’homme de 76 ans, qui reste une icône de la gauche latino-américaine, est un favori fort pour reprendre la présidence en octobre », souligne le texte. (Source Prensa Latina)