La Havane, 5 nov. (RHC)- Le Parlement péruvien débattra à partir de lundi de l’inculpation du président, Pedro Castillo, pour trahison présumée.

Le parlement, contrôlé par l’opposition, qui a tenté à plusieurs reprises de démettre Castillo pour corruption a recours maintenant à l’un des rares crimes pour lesquels, selon la Constitution, un chef d’État peut être accusé et jugé.

Le rapport reprend l'accusation présentée en février dernier par un groupe de politiciens et d'avocats dans le but d'écarter Castillo qui dénonce d’ailleurs un coup d'État en cours. L'accusation se fonde sur des déclarations faites par Pedro Castillo dans une interview à un journal, dans laquelle il disait qu'il ne pouvait pas céder un débouché sur la mer à la Bolivie sans consulter le peuple, ce qui, pour les accusateurs et les opposants de Castillo, implique l'intention de céder un territoire et constitue une trahison.

Toutefois, M. Castillo a ensuite précisé qu'en aucun cas il ne céderait de territoire à la Bolivie. D'éminents juristes rappellent que le crime ne se commet qu'avec des actions et des décisions, et non avec des déclarations publiques qui n'ont aucune valeur juridique.

Lady Camones a précisé que la première étape de la procédure, au sein de la sous-commission qu'elle préside, durera trois semaines, après quoi, si le rapport est approuvé, il passera à la Commission permanente et à la plénière, qui décidera de remettre ou non le président au ministère public pour qu'il soit jugé par la Cour suprême.

Selon l'expert parlementaire César Delgado-Guembes, le processus, jusqu'à ce qu'il atteigne la plus haute juridiction, peut prendre trois mois, s'il est fait rapidement, et sans cela, il peut prendre deux ou trois ans.

Source: Prensa Latina