La Havane, 22 février, (RHC)- L'ancien président péruvien Pedro Castillo a demandé à la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) d'ordonner sa libération et sa réintégration à la tête de l'État, a annoncé ce mardi son ancien ministre de la Défense, et membre de l’équipe de sa défense, Walter Ayala.
Il y a quelques jours, l'avocat a mis en doute la légalité de la vacance parlementaire (révocation), approuvée sommairement par le Parlement le 7 décembre dernier. Le Congrès a alors allégué que Pedro Castillo avait commis un crime flagrant de rébellion en faisant un coup d'État avec l'annonce de la dissolution du Parlement, qui n'a pas été effective.
Eugenio Zaffaroni, un ancien juge de la CIDH qui a récemment pris en charge la défense de Castillo, a déclaré la semaine dernière que l'ancien président ne peut être accusé de rébellion car cela nécessite de prendre les armes, ce qu'il n'a pas fait.
Il a seulement donné des ordres auxquels personne n'a obéi, a déclaré le juriste argentin, qui a souligné que les forces armées et la police ont rejeté la décision du président de l'époque et que son propre garde du corps l'a arrêté.
L'après-midi même, le Congrès l'a démis de ses fonctions et un juge a ordonné sa détention provisoire, qui a ensuite été prolongée à 180 jours, a-t-il précisé.
Le 17 février, le Premier ministre Alberto Otárola a déclaré que l'ex-gouverneur était sur le point de demander à la CIDH de lui accorder sa liberté et de revenir à la présidence, en réponse à quoi il a demandé au Parlement et à la justice d'accélérer les procédures contre Pedro Castillo pour une éventuelle corruption, une question dans laquelle la justice extérieure n'interviendrait pas.
Le même jour, le Parlement a approuvé la mise en accusation de Castillo pour organisation criminelle, trafic d'influence et collusion, tandis que mardi, le ministère public a annoncé le début de l'enquête préparatoire, préalable à la mise en accusation.
Source : Prensa Latina