Beijing, 9 juin (RHC) La présidente du Honduras, Xiomara Castro, a entamé vendredi à Shanghai sa première visite officielle en Chine, ce qui illustre son intérêt pour le renforcement des liens économiques et commerciaux.
La chef d’État a été reçue avec les honneurs à l'aéroport par le maire adjoint de la ville, Hua Yuan, et la ministre adjointe des Affaires étrangères, Hua Chunying.
Son arrivée a été largement couverte par les principaux médias chinois et l'importance de ce voyage pour le développement futur des relations bilatérales a été soulignée.
Bien qu'aucun détail du programme de Shanghai n'ait été dévoilé jusqu'à présent, M. Castro devrait s'entretenir avec les autorités locales et les hommes d'affaires, et visiter des lieux d'intérêt économique et commercial, cette ville étant considérée comme le cœur financier de la Chine.
La présidente sera présente pendant six jours, accompagnée d'une importante délégation gouvernementale et commerciale, et devrait s'entretenir avec son hôte, Xi Jinping, entre lundi et mardi.
Ce voyage intervient près de trois mois après que Tegucigalpa a formalisé ses liens avec Pékin, après plus de 80 ans de relations avec Taïwan, qui n'est aujourd'hui reconnu que par 13 pays dans le monde.
Elle a elle-même souligné l'importance de cette visite pour élargir les "nouveaux horizons politiques, techniques, commerciaux et culturels" du Honduras, tandis que son gouvernement a mentionné la signature d'"accords de coopération stratégique et thématique" avec la Chine.
Récemment, le ministre des affaires étrangères de l'État centraméricain, Eduardo Enrique Reina, a évoqué des négociations en vue de la conclusion d'un accord de libre-échange qui permettrait aux crevettes, aux bananes, aux melons, au tabac et à la viande de bœuf d'entrer sur le marché chinois.
En ce qui concerne l'établissement de relations bilatérales avec Tegucigalpa, le géant asiatique a assuré qu'il était prêt à les développer sur la base de l'égalité et du respect mutuel.
Elle a également démenti les rumeurs liant cette démarche à l'achat par le géant asiatique de la dette souveraine du pays centraméricain, d'un montant de 2,5 milliards de dollars.
En 1971, la communauté internationale a adopté par 170 voix une résolution qui considère la République populaire de Chine comme le seul représentant légitime auprès des Nations unies et reconnaît l'île de Taïwan comme une partie inaliénable de la nation asiatique.
Pour parvenir à une réunification complète du territoire national, Pékin préconise également la politique "Un pays, deux systèmes", appliquée dans les régions administratives de Hong Kong et de Macao.
Cependant, les dirigeants taïwanais refusent d'accepter ce statut (Source:PL).