La Havane, 10 juin, (RHC)- Le troisième cycle des pourparlers de paix entre le gouvernement colombien et l’ELN, Armée de Libération Nationale, organisation de guérilla s'est terminé ce vendredi à La Havane par la signature d'accords, dont le cessez-le-feu bilatéral, national et temporaire.
Le ministre cubain des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez, a donné lecture de la Déclaration et l'Accord numéro 11 adopté par les parties, qui déclarent que la Table de dialogue de paix entre dans une activité permanente qui combine différentes modalités de travail dans divers scénarios et moments, maintenant les cycles de négociations.
Parmi ces modalités figurent les préparatifs et l'appel à la participation de la société à la construction de la paix, la formation d'équipes préparatoires à l'installation du comité national de participation, le 25 juillet, et l'élaboration du règlement opérationnel et du plan de travail du comité national de participation.
Un deuxième point de la déclaration concerne le processus de préparation du cessez-le-feu bilatéral, national et temporaire qui, dans sa phase initiale, comprend trois moments.
Le troisième point de la déclaration indique que le quatrième cycle de la Table de dialogue sur la paix aura lieu entre le 14 août et le 4 septembre de cette année, à Caracas, au cours duquel on évaluera le respect des accords signés.
En ce moment particulier de l'histoire de son pays, le président Gustavo Petro a remercié Cuba pour "son hospitalité pour la paix en Colombie, qui n'est pas seulement de ce moment, de ce processus, mais qui a accompagné un effort pour qu'en Colombie on ne s'entretue pas".
Le président colombien Gustavo Petro a qualifié l'inscription de Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme, que les États-Unis s'obstinent à maintenir, d'acte de profonde injustice qui doit être modifié.
En ce qui concerne les accords adoptés vendredi, il a déclaré : "Nous sommes du côté de la vie et vous, les commandants de l'ELN, en signant ces accords progressifs, vous vous placez dans des circonstances très différentes de celles qui ont prévalu lors de la signature des accords de 1984 et de 1989".
Il a également abordé les défis qui attendent la nation, en s'appuyant sur les leçons de l'histoire.
"Le monde des armes et des tueries pendant des décennies, la guerre perpétuelle, "la solitude perpétuelle", comme le disait Gabo, doit cesser. La violence que nous vivons depuis des générations nous montre que nous n'avons pas été capables de nous construire en tant que nation", a-t-il déclaré.
Le chef de la délégation de l'ELN, Pablo Beltran, a également exprimé son espoir que la société colombienne soutienne les accords signés à La Havane.
Pablo Beltran a déclaré que ce type d'accord était porteur d'espoir, d'où l'importance, a-t-il souligné, de passer de l'écriture à la pratique.
Source : Granma