La Havane, 5 janvier, (RHC)-
La Cour argentine d’appels en matière de travail a émis jeudi une deuxième mesure de précaution suspendant l'application de la section sur la réforme du travail incluse dans le décret de nécessité et d'urgence (DNU) du président argentin, Javier Milei.
Cette fois, c’est la CTA, la Centrale des Travailleurs Argentins qui a saisi cette cour de cassation.
La veille, cette instance avait approuvé la requête présentée par la CGT, la Confédération générale du Travail.
Les magistrats ont admis la voie procédurale pour analyser la constitutionnalité du décret présidentiel. Les injonctions demandées par le CTA et la CGT prévoient la suspension des effets du titre IV du décret, qui prolonge la période d'essai des salariés de trois à huit mois, facilite le licenciement de ceux qui participent à des actions syndicales et limite le droit de grève, entre autres actions.
Dans son arrêt de jeudi, la Cour constate que le décret de Milei cause un préjudice grave et impossible à réparer par la suite.
Il ne s'agit pas simplement d'aspects économiques, mais d'une violation grave des droits de l'homme fondamentaux, ont déclaré les juges.
Pour sa part, la CTA a souligné qu'avec cette mesure, "la justice met un frein à ceux qui pensent qu'en signant des décrets, ils peuvent éliminer les acquis du travail, obtenus après des décennies de lutte, discutés dans les sphères de la démocratie et au sein du Congrès".
L'exécutif doit comprendre qu'en Argentine il y a trois pouvoirs et qu'il est antidémocratique de soumettre le rôle des deux autres, souligne la CTA dans une déclaration.
Source : Prensa Latina