Brasilla, Apr 24 (RHC) Le ministre Alexandre de Moraes, de la Cour suprême fédérale du Brésil (STF), a exclu aujourd'hui un possible asile diplomatique et la fuite de l'ancien président Jair Bolsonaro, avec son séjour à l'ambassade de Hongrie dans cette capitale.
« Il n'y a pas d'éléments concrets qui indiquent effectivement que l'enquêté (Bolsonaro) avait l'intention d'obtenir l'asile diplomatique afin de s'échapper du pays et, par conséquent, de nuire à l'enquête criminelle en cours », a écrit M. De Moraes.
L'action spécifique du juge visait à déterminer si l'ancien officier militaire, qui fait l'objet d'une enquête du STF, n'avait pas respecté les mesures de précaution, notamment l'interdiction de quitter le pays.
Le magistrat a estimé que ce n'était pas le cas et a rejeté l'action, mais a maintenu les dispositions imposées à l'homme politique d'extrême droite.
Bolsonaro a séjourné à la mission diplomatique du 12 au 14 février et, le 8 mars, il a été la cible de l'opération Véritas de la police fédérale (PF) sur la tentative de coup d'État présumée, perpétrée en janvier 2023.
Au cours de cette croisade, des agents fédéraux ont saisi le passeport de l'ancien président au bureau du Parti libéral, sur ordre de De Moraes, afin de l'empêcher de quitter le pays.
Le séjour de l'ex-gouverneur dans la légation européenne a été révélé par le journal américain The New York Times.
Le journal a suggéré à cette occasion que M. Bolsonaro, visé par des enquêtes criminelles, avait tenté de fuir la justice, car il ne pouvait pas être détenu dans une ambassade étrangère qui l'accueillait, puisqu'il était légalement hors de portée des autorités locales.
La publication a eu accès aux images de la caméra de sécurité de l'ambassade, qui montrent que l'ancien chef d'État y est resté pendant deux jours, courtisé par les gardes et les fonctionnaires du bureau diplomatique.
On y voit également l'ambassadeur Miklós Halmai accompagner l'ancien capitaine de l'armée.
Ce séjour a fait naître des soupçons selon lesquels M. Bolsonaro pourrait chercher à se protéger des enquêtes policières.
Pour le ministre, rien n'indique clairement que telle était l'intention et il a affirmé qu'en se rendant à l'ambassade de Hongrie, l'ancien président n'avait pas enfreint l'ordre de quitter le pays. (Source Prensa Latina)