Miguel Diaz-Canel a tenu ces propos au cours du meeting national qui a commémoré le 55e anniversaire de l'entrée triomphale de Fidel Castro à La Havane le 8 janvier 1959 à la tête de la Caravane de la Liberté.
Le meeting a été présidé par le Second Secrétaire du Parti Communiste de Cuba et Vice-président du Conseil d'État et du Conseil des ministres, José Ramón Machado Ventura.
Dans le discours qu'il a prononcé à la Cité Scolaire Libertad, devant une représentation nombreuse du peuple havanais et du gouvernement , Miguel Díaz-Canel a rappelé l'épopée héroïque de l'Armée Rebelle sous la direction de Fidel Castro. Il a relevé l'importance historique du processus révolutionnaire.
Miguel Díaz-Canel a ajouté que dans ce même endroit, où se trouvait l'ancienne forteresse de Columbia qui était le quartier général de l'armée de la dictature de Batista et qui a été transformée en Cité Scolaire tout de suite après le triomphe de la Révolution, la liberté est devenue une réalité au milieu d'une grande foule.
Il a relevé que ce jour-là, Fidel Castro a relevé, devant le peuple rassemblé pour célébrer le triomphe, qu'il restait beaucoup à faire encore lorsqu'il a signalé : « ne nous trompons pas en croyant que désormais tout sera plus facile, peut-être dorénavant tout sera plus difficile ».
« Et cela a toujours été le cas car nous avons dû faire face, surmonter et vaincre les adversités, les pénuries, les plans de déstabilisation et les conspirations pour assassiner Fidel Castro et d'autres dirigeants, le blocus étasunien injuste et le blocus médiatique calomnieux qui n'ont pas cessé en 55 ans » a souligné le premier vice-président cubain.
Miguel Díaz-Canel a ajouté:
«Notre peuple a payé un prix élevé en vies humaines et en pénuries à cause de l'agressivité impériale implacable. Cependant, l'Empire n'a pu ni nous diviser ni nous vaincre. Il n'a pas pu non plus, malgré le pouvoir énorme des médias à son service, passer sous silence l'exemple de Cuba.
Quels crimes avons-nous commis pour mériter ce harcèlement continuel ? Éliminer l'analphabétisme, transformer les casernes en écoles et instaurer l'enseignement gratuit à tous les niveaux, nous occuper des paysans qui formaient la couche de la population historiquement la plus oubliée, garantir l'accès gratuit de tous les Cubains, aux services médicaux et élever les indicateurs de santé et porter l'espérance de vie à des niveaux similaires à ceux des pays développés, mettre à la portée de tous la culture, la science et le sport, récupérer le patrimoine de la nation qui était aux mains des transnationales étrangères, distribuer la terre, travailler pour l'égalité, pour la véritable démocratie, pour sortir le pays du bourbier dans lequel l'avaient enlisé le capitalisme et la dépendance.
Le triomphe de la Révolution qui est arrivé à la capitale le 8 janvier 1959 avec la Caravane de la Liberté, est l'événement qui a marqué nos vies. Elle est arrivée à ses 55 ans avec une œuvre mûre, consolidée qui se renouvelle avec la particularité d'être la seule des révolutions qui arrive à cet âge avec sa direction historique vivante et à sa tête.
Depuis le sein du Parti, dans chaque endroit où nous agirons, nous devons cultiver l'interrelation incessante et dépouillée de formalismes avec les masses, bannir l'immobilisme, les dogmes et les mots d'ordres creux, conjuguer la sensibilité politique avec l'intransigeance face aux violations et avec la défense de l'ordre institutionnel, dans un climat d'ordre, de discipline et d'exigence.
Nos intellectuels, qui tiendront en avril le Congrès de l'UNEAC, l'Union des Écrivains et des Artistes de Cuba, ont dans les propos tenus par Raúl Castro, un encouragement supplémentaire pour actualiser et défendre la politique culturelle de la Révolution, pour consolider la pertinence des institutions du secteur, pour contribuer avec un regard critique et révolutionnaire à l'analyse collective afin de tracer un programme d'idées et de concepts contrant le bombardement nuisible de conceptions nihilistes, supposément dépourvues d'idéologie, avec lesquelles l'on prétend désarmer notre société. La culture est et doit rester l'épée et le bouclier de la nation face à l'empire.
Nous devons encourager le débat idéologique et la polémique, la capacité d'analyse critique, engagée et révolutionnaire, la connaissance et le respect de l'histoire qui est la base de la culture politique du citoyen.
Nous actualiserons notre modèle, nous le conceptualiseront, nous ferons face à la subversion, nous continuerons à grandir à partir de notre histoire et de notre culture et nous perfectionnerons notre socialisme, qui sera plus prospère et soutenable.
Nous éprouvons une fierté saine pour tout ce que nous avons fait et nous rendons un hommage permanent à ceux qui ont déblayé le chemin au moment où cela semblait impossible”.