La Havane, 18 juillet, (RHC).- «Nous avons le devoir de défendre Notre Amérique » a souligné ce mardi le président cubain Miguel Diaz-Canel en s'adressant aux participants à la 24e édition du Forum de Sao Paulo à La Havane.
La journée de mardi était consacrée en séance plénière à la pensée de Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine et artisan de ces rencontres des partis de gauche et de mouvements sociaux de l'Amérique Latine et des Caraïbes.
Le président salvadorien, Salvador Sánchez Cerén, premier intervenant à la séance de clôture de la rencontre a qualifié de cruciale cette occasion de raviver la flamme de l'espoir et de la solidarité et d'échanger des points de vues afin de remporter de nouvelles victoires dans la lutte pour une Amérique Latine juste, prospère et digne.
«C'est précisément à un moment où tout semblait adverse pour les forces progressistes que Fidel et le camarade Lula Da Silva ont eu l'idée de convoquer la rencontre que nous appelons maintenant Forum de Sao Paulo. Ils ont fondé un puissant mouvement en faveur de la plus large convergence des forces révolutionnaires, progressistes et démocratiques de la région, dont le principal but était l'unité dans la lutte contre l'impérialisme.»
De son côté, le président Evo Morales a plaidé pour l'unité nécessaire des peuples de la région. Il a souligné que Cuba est la mère des révolutions en Amérique Latine. Il a rappelé plusieurs anecdotes avec Fidel et ses leçons, ainsi que le drapeau de l'unité essentielle qu'il a toujours défendue.
«Il y aura des agressions de l'empire, des provocations mais le plus important est d'être unis. Le meilleur hommage à Fidel est l'unité des peuples de l'Amérique Latine. Le meilleur hommage à Fidel est de ne jamais nous rendre, ni douter de nos principes révolutionnaires.»
Le troisième intervenant à la séance de clôture du Forum de Sao Paulo, le président vénézuélien Nicolas Maduro a mis l'accent sur le legs de Fidel et d'Hugo Chavez.
«Nous nous sommes mis à la tâche, comme disait Evo, de relancer le projet de l'UNASUR, de consolider et d'approfondir les projets sociaux et énergétiques de l'ALBA et de PETROCARIBE, d'encourager, de préserver et d'augmenter, suite à l'arrivée d'un nouveau président au Mexique, le beau projet d'intégration de la Communauté des États Latino-américains et Caribéens, point de rencontre de toutes les forces politiques. Toute cette lutte a valu la peine.»
De son côté, le président cubain, Miguel Diaz-Canel a mis l'accent sur l'importance de cette rencontre qui a rassemblé pour la première fois des représentants de partis politiques et de mouvements sociaux et populaires dans un contexte de grande complexité.
«Le contexte politique et social de la région mérite la coordination urgente de toutes les forces progressistes de gauche pour la mise en place d'une plateforme anti-hégémonique. L'unité des partis de gauche et des mouvements politiques semble être aujourd'hui la seule issue. La grande unité de la gauche et des mouvements progressistes sur la base du respect des expériences nationales et de leurs protagonistes doit s'avérer un objectif cardinal. La montée de la droite, incapable pour l'instant d'apporter une solution digne et juste aux problèmes sociaux de notre grande patrie, rend nécessaire le retour aux idées intégrationnistes du Commandant en Chef et de reconduire la lutte depuis l'unité et l'intégration des forces politiques et des mouvements sociaux afin de concrétiser un plan d'action conçu entre tous et réalisable. Voilà le meilleur hommage à Fidel.
L'heure a sonné de passer à l'offensive consciente et organisée. Nous avons le devoir de défendre Notre Amérique. Aujourd'hui l'unité est nécessaire pour nous faire une vision d'ensemble des problèmes auxquels nous sommes confrontés et de leurs solutions possibles moyennant le débat et le consensus de Notre Amérique. »
La journée de réflexion sur les idées du leader historique de la Révolution cubaine au sujet de l'intégration latino-américaine et caribéenne s'était amorcée par la projection d'un documentaire et par une conférence confiée à Eusebio Leal, historien de la ville de La Havane.
«Si nous pouvons nous réunir aujourd'hui et réfléchir sur ces sujets c'est parce que la Révolution qu'a conduite Fidel vit encore.
Si nous pouvons parler aujourd'hui de l'unité c'est parce seule l'unité a soutenu le bras du peuple cubain. On n'est pas venu ici non pas parce qu'on ne l'a pas voulu. On n'est pas venu ici parce qu'on n'a pas pu.»
La déclaration finale du Forum de Sao Paulo à La Havane condamne le blocus de Cuba par les États-Unis et exige la restitution à notre pays du territoire cubain qu'occupe la base navale nord-américaine de Guantanamo contre la volonté du peuple cubain.
La déclaration met en exergue le legs de Fidel Castro, la continuité du processus révolutionnaire cubain garantie par Raul Castro et puis par Miguel Diaz-Canel à la présidence de notre pays.