La Havane, 26 juillet (RHC) "Il est temps de prendre une décision sur le blocus économique des États-Unis contre Cuba", a insisté ce lundi à Veracruz le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador (AMLO).
Lors de sa conférence de presse quotidienne du matin, le président a déclaré que tout le monde était au courant de sa position de samedi dernier, à savoir qu’une nouvelle relation entre tous les pays d’Amérique est nécessaire et qu’il faut en convaincre et en persuader les autorités de Washington.
Il a rappelé que la politique définie il y a 200 ans par les États-Unis ne fonctionne plus et n’est bonne pour personne, que les agressions, les invasions, les annexions et les blocus n’ont plus de sens et qu’il faut au contraire qu’il y ait une coopération pour le développement de tous les peuples.
"Maintenant qu’il y a une situation sanitaire difficile à Cuba, au lieu de l’assiéger, nous devrions tous aider, car il n’est pas concevable que l’on veuille actuellement punir un pays indépendant par un blocus".
Il a ajouté que presque tous les pays sont contre le siège criminel, et il est temps de prendre une décision à ce sujet. " Nous avons pris cette décision par solidarité face au blocus", a souligné AMLO.
Il a proclamé que "il ne suffit pas de voter à l’ONU contre le blocus et j’en profite pour lancer un appel à ce que le vote à l’ONU s’exprime dans les faits, qu’il se transforme en actions d’aide au peuple cubain".
Photo : Fichier/RHC
Le chef d’état mexicain a confirmé que "depuis l’héroïque Veracruz, qui a tant de relations historiques avec Cuba, deux navires de la marine mexicaine sortiront avec de l’oxygène, de la nourriture et des médicaments, et je pense que le président américain, Joe Biden doit prendre une décision à ce sujet".
Il a dit que c’était un appel respectueux, sans aucune intention d’ingérence, mais qu’il faut séparer le politique de l’humanitaire.
"La vie est la chose la plus importante, elle est le principal droit de l’Homme. Beaucoup de choses pourraient être faites, je n’en suggère qu’une avec tout le respect pour les deux nations : que l’on permette aux familles cubaines de s’unir et que l’on permette l’envoi de fonds par ceux qui travaillent aux États-Unis comme nous recevons des appuis de nos citoyens à l’étranger", a-t-il ajouté.
"Comment bloquer cela si ce n’est même pas de l’argent du gouvernement américain. Et ainsi, beaucoup d’autres choses et quelque chose de fondamental : dialogue, dialogue et davantage de dialogue, comme disait Benito Juárez, rien par la force tout pour la raison et le droit", a soutenu López Obrador.
Source Prensa Latina