La Havane, 16 août (RHC) Ana Teresita González, première vice-présidente du ministère du commerce extérieur et des investissements étrangers de Cuba (Mincex), a indiqué lundi que le secteur privé dans le pays pourra participer directement aux activités de commerce extérieur, bien que de manière sélective et sous supervision.
Dans l’émission de radio-télévision Table ronde, la fonctionnaire a précisé que le droit de l’État sur le commerce extérieur, y compris l’établissement de règlements pour l’application de celui-ci, est maintenu.
Toutefois, le Gouvernement a décidé d’autoriser certains acteurs économiques non étatiques à mener directement ce type d’activités, dont la sélection tiendra compte de divers aspects.
Elle a cité, parmi les éléments à analyser, le fait qu’il doit s’agir d’entités productrices de biens et de services ayant un potentiel d’exportation, mais pour lesquels les ventes sans intermédiaire peuvent faciliter leur commerce.
González a déclaré que la nouvelle pratique devrait commencer par les petites et moyennes entreprises de services informatiques.
Photo prise de Cubadebate
Le ministère du Commerce Extérieur et des Investissements Étrangers examinera également les cas où des particuliers ont besoin d’importer de la même manière, mais uniquement lorsque cela conduit à la conclusion des contrats avantageux permettant d’obtenir de meilleurs prix pour la vente ultérieure à la population.
Elle toutefois précisé que les importations incluront seulement des intrants, des matières premières, des équipements et d’autres produits indispensables à la réalisation de l’objectif social pour lequel ces organisations ont été créées.
La vice-ministre a ajouté que les mesures prises visaient à encourager les exportations de biens et de services et à éliminer tous les obstacles qui les limitaient et les entravaient.
Elle a indiqué qu’un groupe de travail dirigé par ce ministère procède actuellement à des évaluations pour soumettre en septembre à l’approbation les premières entreprises privées à être directement habilitées au commerce extérieur.
González a rappelé que les activités de cette nature nécessitent une préparation, car elles exigent des connaissances techniques sur les certifications, les assurances et le droit commercial, entre autres.
Elle a ajouté que Cuba s’emploie parallèlement à renforcer les entités étatiques chargées de ces démarches, qui avaient pour mission d’intégrer les demandes du secteur non étatique auquel elles fournissaient des services.
Une partie de ce processus de renforcement est la création de micro, petites et moyennes entreprises d’État, ce qui a permis de porter à 60 le nombre de celles qui participent à l’import-export à Cuba.
Il a souligné que depuis que la participation du secteur non étatique aux importations et aux exportations a été autorisée par l’intermédiaire d’une entité publique, 14 mille 362 contrats ont été signés, dont 252 pour des exportations d’une valeur de 21,4 millions de dollars. (Source : PL)