Luanda, 15 avr. (RHC) Les institutions d'enseignement supérieur seront au centre de la coopération entre l'Angola et Cuba dans ce domaine, selon la stratégie défendue ce lundi par le ministère angolais de l'Enseignement supérieur, de la Science, de la Technologie et de l'Innovation.
Le secrétaire d'État angolais à l'Enseignement supérieur, le Dr Eugénio Alves da Silva, a expliqué à Prensa Latina que le protocole d'accord signé en 2023 prévoit la possibilité d'actions directes entre les centres des deux pays sans la médiation du ministère.
Chaque institution, à travers la création de partenariats avec des entités cubaines, peut établir des accords pour l'embauche d'enseignants et la mise en œuvre de projets de recherche scientifique conjoints, a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu'un comité technique bilatéral a été créé entre les deux pays, qui a pour mission de stimuler les actions de partenariats individuels entre les centres angolais et les centres similaires de l'île, en fonction des ressources dont chacun dispose pour développer l'enseignement et la recherche.
Le fonctionnaire a souligné que le pays dispose depuis de nombreuses années de professionnels de la nation caribéenne qui enseignent dans les universités publiques et d'autres entités, sur la base de l'accord de coopération en vigueur.
Cependant, il a indiqué que la stratégie du ministère est de réduire la présence du contingent cubain, étant donné qu'il est possible de le remplacer par des enseignants nationaux.
Il a rappelé qu'en 2020, 1035 enseignants de l'enseignement supérieur de l'île travaillaient en Angola, un chiffre qui s'élève actuellement à 620.
Il a ajouté que récemment, le président João Lourenço a autorisé un budget pour le renouvellement des contrats avec les enseignants de la nation caribéenne, mais la tendance est à une réduction progressive afin que les professionnels angolais puissent entrer dans le pays et ne pas augmenter la dette avec Cuba.
Il a rappelé que le personnel cubain a toujours travaillé, dans le cadre de ses fonctions, à la formation des enseignants nationaux, auxquels il transmet son expérience et ses connaissances.
L'Angola aspire à ce que 50 % de son personnel universitaire soit titulaire d'une maîtrise et 14 % d'un doctorat d'ici 2027. À cette fin, le ministère met en œuvre des actions visant à renforcer et à accélérer la formation des chercheurs scientifiques, des enseignants et des futurs professionnels.
Le pays diplôme environ 29 000 diplômés universitaires par an et l'objectif est de porter ce chiffre à 35 000, tout en espérant étendre et diversifier le portefeuille de cours de troisième cycle à plus de 270.