La Havane, 26 février (RHC) Le Premier Secrétaire du Comité Central du Parti et Président de la République, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, a lancé un appel à la transparence pour que le peuple sache où va le budget de l'État et pour lutter contre la corruption, lors de la réunion annuelle de travail du Ministère des Finances et des Prix (MFP).

Dans la salle plénière du Palais de la Révolution, Díaz-Canel a déclaré que l'agence est loin de ce qu'elle peut réaliser, tout en réfléchissant à l'importance de faire correspondre ces fonds aux problèmes réels de chaque territoire, et de les orienter vers des programmes sociaux, afin d'éradiquer les inégalités.

Il a insisté sur la transformation numérique, la bancarisation et l'intelligence artificielle comme piliers pour atteindre une plus grande efficacité dans le contexte démographique actuel, caractérisé par le vieillissement et la réduction de la population. Dans le même temps, il a reconnu la nécessité d'une innovation structurelle dans les processus et les procédures.

Le MFP a une grande responsabilité dans la mise en œuvre du programme gouvernemental visant à corriger les distorsions et à relancer l'économie, et il doit en priorité continuer à travailler sur la baisse des prix, a souligné le membre du Bureau politique et Premier ministre Manuel Marrero Cruz.  

Face à l'urgence de la situation actuelle, a-t-il ajouté, nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de passer une semaine sans montrer de meilleurs résultats que les semaines précédentes, parce que le peuple l'exige, a-t-il dit, et il a appelé à une période de plus grande confrontation des irrégularités.

En ce qui concerne l'évasion fiscale, il a indiqué que plus de 65 % des acteurs économiques soumis à des contrôles accrus au second semestre 2024 n'avaient pas de compte fiscal ou pas d'opérations reflétées dans celui-ci. Cette évasion, qui s'ajoute à d'importantes pertes monétaires, est une moquerie à l'égard des obligations établies, a déclaré Marrero Cruz.

Il a reconnu la diminution notable du déficit fiscal, bien que, a-t-il critiqué, ses résultats soient loin de se traduire par une meilleure qualité de vie pour la population, raison fondamentale de l'émigration massive vers d'autres pays et de la fluctuation de la main-d'œuvre dans l'île.

Il a dénoncé le fait que presque personne ne respecte les cartes de coûts, ni ne se conforme à ce qui a été convenu par les commissions de coordination des prix des territoires. Dans le cas de la gastronomie, les chiffres demandés en échange des produits ne sont pas justifiés.

Le Premier ministre a exprimé sa préoccupation quant à la rigueur de la comptabilité des entités, a expliqué l'inefficacité des mesures concernant les tarifs et a conseillé aux entreprises de s'assurer face à l'adversité, afin de réduire la dépendance à l'égard du budget de l'État. (Source : Granma)