La Havane, 17 décembre (RHC).- Le président cubain Raúl Castro a annoncé le retour à La Havane des trois antiterroristes cubains qui étaient en prison aux États-Unis et le rétablissement des relations entre ce pays et Cuba.
Dans une allocution spéciale prononcée a la télévision cubaine, Raúl Castro a indiqué :
Comme Fidel l'a promis en juin 2001, lors qu'il a dit : ils rentreront, Gerardo, Ramón, Antonio sont arrivés aujourd'hui dans notre Patrie.
L'énorme joie de leurs proches et de tout notre peuple, qui s'est mobilisé inlassablement dans ce but, s'empare des centaines de comités et de groupes de solidarité ; des gouvernements, des Parlements, des organisations, des institutions et des personnalités qui, durant ces 16 dernières années ont réclamé et déployé de grands efforts pour leur libération. Nous leur exprimons, à tous, l'engagement et la gratitude les plus profonds.
Cette décision du Président Obama mérite le respect et la gratitude de notre peuple.
Je veux remercier le Vatican et reconnaître son appui et spécialement, du Pape François, à l'amélioration des relations entre Cuba et les États-Unis de même qu'au gouvernement du Canada pour les facilités créées pour la tenue du dialogue de haut niveau entre nos eux pays.
Par ailleurs, nous avons décidé de libérer et d'envoyer aux États-Unis un espion d'origine cubaine qui a été au service de cette nation-là ».
Le président Raúl Castro a ajouté :
« D'autre part, basés sur des raisons humanitaires, aujourd'hui nous avons également envoyé de retour dans son pays le citoyen étasunien Alan Gross.
De façon unilatérale, suivant notre habitude et en respectant strictement nos lois, nous avons libéré des prisonniers y compris des personnes sur lesquelles le gouvernent des États-Unis avait porté un intérêt.
Nous avons également décidé de rétablir les relations diplomatiques.
Cela ne veut pas dire que ce qui est plus important a été résolu. Le blocus économique, commercial et financier qui cause d'énormes dégâts humains et économiques à notre pays doit cesser.
Bien que es mesures du blocus aient été transformées en Lois, le Président des États-Unis peut modifier leur application usant de ses prérogatives exécutives.
Nous proposons au gouvernement des États-Unis de prendre des mesures mutuelles pour améliorer le climat bilatéral et avancer vers la normalisation des liens entre nos deux pays, basés sur les principes du Droit international et de la Charte des Nations Unies ».