La Havane, 5 janvier (RHC).- Le ministre cubain du commerce extérieur et des investissements étrangers, Rodrigo Malmierca, et le gouverneur de l'État de Virginie, Terry McAuliffe, se sont prononcés à La Havane pour la levée du blocus que les Etats-Unis ont officiellement décrété contre Cuba en février 1962.
Rodrigo Malmierca et Terry McAuliffe ont analysé à La Havane la possibilité de mettre en place de mécanismes permettant de donner un élan aux échanges commerciaux entre Cuba et la Virginie.
A la suite d'une exception des clauses du blocus adoptée par le Congrès des États-Unis en 2001, Cuba importe des aliments de la Virginie.
A ce propos, le ministre cubain du commerce extérieur et des investissements étrangers a signalé:
«Nous importons des aliments depuis la Virginie mais cela est pénible pour nous en raison du grand nombre de restrictions qui pèsent sur ces opérations commerciales. Nous ne pouvons pas accéder à des crédits et qui plus est nous ne pouvons rien exporter vers les États-Unis. Cela nous mène à une relation anormale, le commerce a toujours lieu dans deux directions».
Rodrigo Malmierca a signalé que les mesures adoptées par le président Barack Obama visant à assouplir le blocus marchent sur le bon chemin mais elles sont encore insuffisantes car elles n'éliminent pas les principaux écueils de la politique économique, commerciale et financière que mène Washington contre Cuba. A ce sujet, il a rappelé que le président Obama pourrait user de ses prérogatives pour favoriser le commerce entre les deux pays.
De son côté, le gouverneur de la Virginie qui est à sa quatrième visite à La Havane après le rétablissement des relations diplomatiques entre nos deux pays a qualifié de justes les demandes de Cuba.
«Nous devons jeter les bases pour que les banques octroient des crédits à Cuba de façon à ce que Cuba puisse acheter des produits en Virginie. D'autre part, vous devez bénéficier des crédits tout comme nous faisons avec d'autres partenaires dans le monde. Nous devons faire cela, nous devons nous ouvrir, nous devons voyager librement entre Cuba et les États-Unis, nous devons pouvoir aller dans un aéroport, monter à bord d'un avion et visiter la belle Havane”