Par María Josefina Arce.
Finalement les États-Unis ont appris la leçon et ont compris combien isolés ils ont été ces deux dernières décennies au sein de l'Assemblée Générale de l'ONU, qui chaque année depuis 1992 se prononce énergiquement contre l'unilatéral blocus étasunien contre Cuba, qualifié y compris par le président Barack Obama d'échec.
La journée de ce mercredi a été historique au siège des Nations Unies à New York. Tout comme l'année dernière 191 pays ont voté contre la politique hostile des États-Unis. Pour la première fois l'on a assisté à l'abstention des États-Unis et de leur allié inconditionnel Israël, de telle sorte qu'il n'y a eu aucune voix contre la résolution cubaine.
La représentante des États-Unis a pris la parole après plusieurs interventions d'appui et de solidarité envers Cuba pour annoncer que son pays allait s'abstenir, ce qui ne veut en rien dire qu'il soit d'accord avec la politique cubaine. C'est une acceptation de l'inutilité du blocus pour aboutir aux buts des États-Unis.
Il ne faut pas perdre de vue la récente disposition du président Obama qui établit les points principaux de la politique des États-Unis vis-à-vis de Cuba dans l'avenir dont le caractère d'ingérence est bien visible.
Comme l'a bien dit dans son discours, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, le blocus économique, commercial et financier reste sur pied et occasionne de multiples pertes au peuple cubain.
Nonobstant, le chef de la diplomatie cubaine a fait savoir que l'abstention est un pas positif sur le long et complexe chemin vers la normalisation des relations entre nos deux pays.
Auparavant des représentants des blocs comme la CELAC, la Caricom, le Groupe Africain ou l'Organisation de la Coopération Islamique avaient laissé bien au clair quelle est la position de la communauté internationale au sujet d'une politique qui, de par ses buts déclarés, pourrait être qualifiée de génocide et qui a provoqué des pertes à Cuba pour 753 milliards 688 millions de dollars.
Le groupe des 77 plus la Chine a mis l'accent sur le fait que tous les membres de l'ONU doivent respecter les principes de la Charte de l'organisme, de telle sorte que les États-Unis devraient lever le blocus unilatéral. La Communauté de la Caraïbe a exprimé son espoir que celle -ci sera la dernière fois que l'on débattra de ce thème.
Le Venezuela qui a pris la parole au nom des Non alignés a signalé que Cuba a pu faire face aux difficultés tout en préservant sa souveraineté et son indépendance.
Des vivas à Cuba ont mis fin à l'intervention du représentant du Venezuela qui a mis l'accent sur le fait que déjà le vote de l'année dernière avait été une expression de la clameur quasi unanime de la communauté mondiale pour que l'on mette fin à ce siège contre le peuple cubain.
Dans leurs interventions, des pays de l'Amérique Latine, de l'Asie et de l'Afrique ont exigé aux États-Unis la fin du blocus contre Cuba, un pays qui- se sont-ils accordés à signaler- malgré les obstacles et les affectations provoquées par cette politique hostile n'a pas hésité à offrir son aide solidaire à d'autres peuples ayant besoin, comme il la fait durant l'épidémie d'ébola en Afrique de l'Ouest.
Les orateurs ont tous coïncidé sur le fait que même si ces 2 dernières années le président Barack Obama, a adopté certaines mesures, qualifiées par La Havane de positives, elles sont limitées dans leur portée, de telle sorte que le blocus reste intact.
Sans aucun doute, la journée de ce mercredi a été historique. Finalement les États-Unis ont écouté la clameur mondiale. Ils se sont rendus compte de l'absurdité de maintenir une politique qui est une honte et surtout un échec, car comme l'a bien souligné le représentant de l'Équateur, le peuple cubain a déjà vaincu, sa Révolution est vivante et donne un exemple au monde.
Ce qui a été vécu hier à l'Assemblée Générale de l'ONU vient prouver comme l'a dit le ministre cubain des Affaires étrangères, que la vérité termine toujours par se frayer un chemin et que la justice termine par l'emporter.