Naviguant à contre-courant, l'assesseur de Sécurité Nationale des États-Unis, John Bolton, d'extrême-droite, a assuré qu'avec une grande alliance internationale ou sans elle, son pays est disposé à renverser le président légitime du Venezuela, Nicolás Maduro.
John Bolton, un fauteur de guerres dont il est bien sûr soigneusement éloigné, a ajouté qu'il n'a pas peur d'appliquer dans notre continent la doctrine Monroe, celle qui dit : L'Amérique Latine aux Nord-américains ».
Il s'agit d'une nouvelle preuve du mépris de Washington envers les pays latino-américains et caribéens qu'il considère encore comme leur arrière-cour où il peut faire ce que bon lui semble.
Ce n'est pas par hasard qu'à Moscou, le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Serguei Lavrov, a assuré, au cours d'une visite de la vice-présidente du Venezuela Delcy Rodríguez, qu'en ce qui concerne l'Amérique Latine, les États-Unis se moquent royalement de concepts comme la démocratie ou les libertés et que ce qu'il prétend c'est soumettre ceux qui ne plient ni à leurs intérêts ni à leurs politiques.
L'équation est simple : Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole du monde et les États-Unis sont les premiers consommateurs de brut de la planète et sa production ne cesse de baisser.
C'est ce que Bolton n'a pas dit dans une récente interview au programme State of the Union, de la chaîne CNN au cours de laquelle il s'est de nouveau attaqué à ce qu'il a appelé une forte présence de forces de la sécurité cubaine au Venezuela.
Il semble que l'assesseur de Sécurité Nationale a de graves difficultés pour distinguer un médecin d'un officier et ce sera sans aucun doute parce que le gouvernement avec lequel il travaille n'a aucune idée de ce qu'est la solidarité, la fraternité et l'humanisme.
Mais, bien sûr, il n'a pas oublié de mentionner son ancien mentor, Ronald Reagan lorsqu'il a affirmé que depuis l'administration de ce dernier « l'objectif des présidents nord-américains est celui de démocratiser l'hémisphère occidental ».
Il y a suffisamment de preuves de cela à la Grenade et au Panama, sans oublier les guerres centraméricaines dans lesquelles les États-Unis ont fourni les armes, entraîné des tortionnaires et des assassins et sont les complices de la mort ou de la disparition de centaines de milliers de civiles.
C'est ce qui arriverait au Venezuela si jamais l'empire réussissait à soi-disant apporter la démocratie à la Patrie de Simón Bolívar, un cadeau empoisonné qui a laissé des traces profondes de sang et de souffrances dans pratiquement tous les continents.
C'est ce qu'a souligné la sénatrice russe Valentina Matvienko lorsqu'elle a indiqué « nous sommes préoccupés par le fait que les États-Unis soient prêts pour lancer tout type de provocations pour provoquer une effusion de sang et pour trouver des motifs justifiant une intervention militaire.
La menace de guerre nous permet de mieux nous préparer pour y faire face.