La course à la présidence a commencé en Argentine. Les élections primaires auront lieu dans quelques semaines. Elles définiront quel sera le candidat ou la candidate de chaque parti aux présidentielles d'octobre prochain, qui marqueront le cap que suivra le pays pendant les 5 prochaines années.

Bien que les dites élections primaires, ouvertes, simultanées et obligatoires aient lieu le 11 août, la propagande électorale a commencé à bombarder les citoyens argentins pour lesquels le thème le plus important est la situation économique difficile que vit le pays.

La pauvreté ne cesse pas d'augmenter en Argentine selon un rapport préliminaire, en rien encourageant, de l'Observatoire de la Dette Officielle de l'Université Catholique Argentine qui laisser prévoir la poursuite de la détérioration des conditions de vie de la population.

Le document révèle une élévation d'au moins

3% du taux de pauvreté pour le premier semestre de cette année para rapport à la même période de l'année dernière. Aujourd'hui ce fléau frôle 35% et il est accompagné d'une augmentation de l'indigence.

Selon le rapport, 7% des Argentins vivent actuellement dans la pauvreté extrême sans les moyens nécessaires à leur survie.

Les Argentins doivent faire face à des hausses constantes des prix des aliments et des services essentiels et dans bien des cas ils n'ont pas un emploi digne et bien rémunéré.

Depuis que le président Mauricio Macri a accédé à la présidence en 2015, les hausses des prix du panier de la ménagère, du gaz, de l'eau et de l'électricité sont constantes à tel point qu'aujourd'hui beaucoup d'Argentins ont du mal à payer ces services.

Selon des chiffres extra-officiels, il a actuellement à Buenos Aires, la capitale, plus de 5 mille personnes sans domicile fixe qui dorment dans les rues, dans les parcs et sur les trottoirs devant des immeubles, une situation qui est devenue plus visible à cause de la vague de froid qui s'est abattue ces derniers jours sur ce pays sud-américain et qui a fait plusieurs victimes.

La perte de l'emploi et l'impossibilité de payer le loyer sont quelques unes des causes qui ont amené ces personnes à vivre dans la rue dont 16% sont des enfants.

Au milieu de ce panorama se déroule la campagne électorale en vue des élections primaires auxquelles l'actuel président se présentera avec pour compagnon de formule le sénateur Miguel Angel Pichetto, du parti « Juntos por el Cambio » (Ensemble pour le Changement) un choix qui a surpris tout le monde car son compagnon de formule appartient au Parti Justicialiste.

Il reste encore un long chemin à parcourir pour les élections d'octobre prochain et la grave situation économique actuelle pèsera incontestablement sur le choix que feront les électeurs.

L'Argentine se trouve, à cause de la politique néolibérale de Mauricio Macri, entre les mains du FMI, le Fonds Monétaire International, dont les exigences pour l'octroi de prêts ont entraîne plus de misère et de faim partout où il est présent et il constitue en plus une menace pour la souveraineté de ces pays.