Les choses vont de mal en pire pour le président de l'Argentine Mauricio Macri comme en témoigne le fait que cette semaine l'économie de son pays a reçu un rude coup en pleine visite d'une délégation du Fonds Monétaire International, le FMI.

Il y a quelques semaines, Macri avait tout fait pour que les délégués du FMI effectuent la visite fixée dont dépend la remise d'un nouveau paquet de 5 milliards 400 millions de dollars du crédit du type Stand By qu'il a demandé pour maintenir à flot l'économie du pays.

Ce type de crédit est un des plus exigeants car l'argent est remis en parties mais avant cela l'on fait une inspection rigoureuse pour déterminer si les conditions posées par le FMI sont respectées ou non.

Comme chacun sait, la situation est très tendue dans ce pays austral après les résultats adverses pour le gouvernement aux élections primaires qui ont fait s'effondrer la monnaie nationale et qui ont causé des pertes sur les bourses.

Ainsi donc, ces 5 milliards 400 millions de dollars sont urgents pour Macri mais la visite du Fonds Monétaire International intervient au moment le moins opportun car l'économie a de nouveau explosé la semaine dernière et elle a montré toutes les faiblesses d'une politique erronée et ruineuse qui fait eau de toutes parts.

En plein travail de la délégation du FMI, les actions des principales entreprises dont celle des Gisements Pétrolifères Fiscaux, se sont effondrées, l'indice de risque a grimpé à 2001 points et le peso argentin a chuté à 58.66 pour un dollar, bien que la Banque Centrale ait liquidé 302 millions de ses réserves, quelque chose qui a fait froncer le sourcil aux inspecteurs car cela a franchi le plafond que l'on avait fixé.

Pour le dire d'un façon graphique, sous le regard sévère du FMI, le président s'est retrouvé dans une situation embarrassante.

Si Macri est habile en lisant le langage des gestes, il comprendra pourquoi la délégation du FMI, au lieu de s'entretenir avec lui, l'a fait avec le candidat à la présidence, d'opposition, Alberto Fernández.

Si le gouvernant ne l'a pas compris, nous l'aidons à le faire : pour le Fonds Monétaire International tout semble indiquer qu'en Argentine il y a un vide de pouvoir et Alberto Fernández est appelé à le combler et pas Macri. Purement et simplement.

L'exécutif a fait tout son possible pour accuser le péronisme de la situation, mais au point où en sont les choses, tout le monde sait parfaitement bien que ce sont les mesures qu'il a prises depuis 2015 qui ont conduit l'Argentine à la grave crise qu'elle traverse actuellement, en particulier la libération du type de change et la libre importation de capitaux. Voyez quel paradoxe ! Macri a fait revenir le FMI et maintenant cet organisme financier tient les rennes et il pourrait bien attendre au mois d'octobre pour décider s'il remet ou non la partie suivante du crédit, ce qui équivaudrait à crier en public que le Parti Tous pour le Changement, de Macri, ne l'intéresse plus.