La désapprobation de la gestion de Piñera s'accroît

Edited by Francisco Rodríguez Aranega
2020-12-03 08:51:34

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Par : Maria Josefina Arce

La semaine n'a pas commencé par de bonnes nouvelles pour Sebastian Pinera. Le président chilien milliardaire a vu la désapprobation de son mandat s'accentuer.

En moins de sept jours, son impopularité a augmenté de cinq points pour atteindre 78%, selon le dernier sondage de Plaza Pública CADEM.

Sebastian Piñera fait revivre le fantôme de son premier mandat, de 2010 à 2014, lorsque l'approbation de son gouvernement a chuté en raison du non-respect de ses promesses électorales et de sa gestion des protestations des étudiants contre le coût élevé de l'éducation privée, un produit du modèle économique installé au Chili pendant la dictature militaire d'Augusto Pinochet.

Ce sont à nouveau les jeunes qui sont descendus les premiers dans la rue l'année dernière. Bientôt,  d'autres secteurs les ont rejoint pour protester contre les inégalités qui existent dans un pays faussement présenté comme un miracle économique.

Et une fois de plus, les manifestants ont été violemment chargés par les carabiniers. Il y a eu de multiples violations des droits de l'homme, dont la plupart des Chiliens tiennent le président pour responsable.

Son soutien manifeste aux forces répressives et au général Mario Rozas, directeur des carabiniers qui a dû finalement présenter sa démission sous la pression populaire, a entraîné une critique accrue de la société.

Aujourd'hui, les Chiliens demandent avec insistance la démission du chef de l'État, auquel ils reprochent également le manque d'aide opportune et efficace aux secteurs les plus vulnérables par ces temps de  Covid-19.

 

Une autre critique porte précisément sur l'inefficacité de la gestion de la pandémie par l'exécutif et sur l'échec de son plan de Retour en toute sécurité, qui fait passer l'économie avant la santé et qui a entraîné une augmentation du nombre de personnes infectées.

Un autre facteur qui a affecté l'image du président est le manque de transparence dans le nombre de décès, un problème pointé à plusieurs reprises par l'Ordre des Médecins.

 

Il est également mis en question pour son refus de favoriser un second retrait par les citoyens de l'argent du Fonds de pension pour faire face à la situation économique difficile déclenchée par la pandémie.

La réalité est que les premier et deuxième mandats de Piñera n'ont pas été très bien accueillis. Pour de nombreux Chiliens, le président milliardaire se préoccupe davantage des intérêts des riches que de ceux de la majorité.



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