Une justice de deux poids, deux mesures pour les Chiliens

Edited by Francisco Rodríguez Aranega
2020-12-24 15:26:33

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Photo: Reuters

Le gouvernement du président Sebastian Piñera refuse de gracier les manifestants détenus depuis l'année dernière suite à leur participation  au mouvement  social pour un Chili meilleur.

Le président a même annoncé qu'il opposerait son véto si le Congrès adoptait un projet de loi visant à gracier les manifestants.

De nombreux citoyens sont toujours en détention, après les troubles sociaux d’octobre 2019. Ils manifestaient  contre un pays inégal où la pauvreté prend de plus en plus d'ampleur.

Pendant des semaines, les partis d'opposition et les organisations sociales et de défense des droits de l'homme ont demandé la libération de ces personnes, détenues illégalement sans preuves  et sans aucune procédure judiciaire.

Les protestations populaires ont fait échouer les actions de la droite. Le président, qui à plusieurs reprises a exprimé son soutien à la dictature  de Pinochet, a semblé oublier les dizaines de milliers de morts, de disparitions, d'incarcérations, de tortures et d'exilés, laissés par cette page noire de l'histoire du pays.

Maintenant, la justice chilienne s'est rangée du côté du gouvernement.  Le Conseil général des procureurs a en effet rejeté l'initiative de l'opposition de libérer les manifestants. Ces derniers sont toujours en état d'arrestation.

Une bonne partie de la société chilienne  a montré son désaccord avec la position de la justice.

Au debout de ce mois-ci, la cour d'appel de Santiago a acquitté 61 membres de la police secrète de Pinochet, impliqués dans la disparition d'opposants politiques.

En avril dernier, le même organisme judiciaire a relâché des tortionnaires de la dictature militaire.

Mais la justice ne fonctionne pas de la même manière pour tout le monde au Chili. Maintenant, le gouvernement de droite veut empêcher la libération de ceux qui sont descendus dans la rue pour défendre leur droit à de meilleures opportunités.

Les manifestants revendiquaient un pays meilleur. La police les a violemment chargés sous le regard complice des autorités. La justice chilienne a deux poids deux mesures.

 



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