Un soulagement indéniable s'est répandu dans le monde entier lorsqu’on nous avons appris que les présidents de la Russie, Vladimir Poutine et des États-Unis, Joe Biden, ont décidé de prolonger de cinq ans, jusqu'en février 2026, l’accord bilatéral de limitation des armements nucléaires.
Cet accord, dont le nom est « Traité de réduction et de limitation des armements stratégiques offensifs entre la Russie et les États-Unis », était dans l’agenda de l'ancien président Donald Trump, qui n'a heureusement pas eu le temps de l’annuler.
Le document, appelé aussi « nouveau START » établit que nul ne pourra avoir plus de 1 550 ogives nucléaires, 800 lance-missile intercontinentaux et 700 unités opérationnelles à capacité nucléaire, qu'ils soient installées sur des missiles, des sous-marins ou des bombardiers.
Selon le jargon militaire, une unité nucléaire opérationnelle n'est ni plus ni moins qu'une bombe totalement prête à être lancée par tous les moyens.
Comme vous pouvez le constater, la réserve atomique dont disposent les deux puissances a encore la capacité de détruire plusieurs fois notre planète et d'effacer à jamais tout vestige de vie animale ou végétale dans ce petit coin de l'univers.
Cependant, c'est un pas en avant si l'on tient compte du fait qu'en 2020, les deux pays comptaient sur plus de 12 000 bombes atomiques, dont 2 700 ont été déjà déployées.
Pire encore, les États-Unis et l'ancienne Union soviétique pendant la période connue sous le nom de «guerre froide», ont eu la folie de fabriquer et de stocker quelque 71 000 têtes nucléaires.
À l'époque, la sécurité du monde reposait sur « l’équilibre de la terreur», selon lequel un rival n'attaquait pas l'autre car il avait la certitude que les conséquences seraient fatales pour les deux, et sûrement les autres pays seraient totalement détruits.
Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, la prolongation de cinq ans accordée par le nouveau START permettra d'approfondir les négociations afin d’établir de nouvelles règles de sécurité.
En toute honnêteté, la meilleure mesure de sécurité à adopter serait l'élimination totale des arsenaux nucléaires. Cela signifierait franchir une étape dans le développement de l'espèce humaine.
Nous en avons déjà assez avec le changement climatique, le Covid-19 et d'autres pandémies, pour continuer à attendre passivement qu’un jour, à cause de l’irresponsabilité de certains, notre planète devienne un grand champignon atomique au milieu de la Voie lactée.
