Auteur : Guillermo Alvarado

Le maire de la ville nord-américaine de New York, Eric Adams, a demandé l'aide du gouvernement fédéral pour endiguer le trafic d'armes à feu dans la ville, après plusieurs incidents ces derniers jours qui ont fait plusieurs morts et blessés.

Le Maire a rappelé qu'il n'y a pas d'usine d'armes à feu dans la ville .Il a également précisé que,  des contrôles très stricts sur  la vente et  le transport d’armes ont été établis, mais que des milliers d'armes continuent  à entrer dans cette ville  de manière clandestine.

La demande d’Erick  Adams est louable à tous égards, mais elle a peu de chances d'aboutir dans un pays où la possession d'armes à feu, et la violence qu'elle génère, est ancrée dans la culture nord-américaine et dans le fonctionnement des mécanismes du gouvernement.

Aucune administration de ces dernières décennies n'a réussi à endiguer ce fléau, pour la simple raison que les fabricants et les armureries, par l'intermédiaire de la National Rifle Association, soutiennent les campagnes électorales pour élire les gouverneurs, les sénateurs, les représentants et même les présidents.

De cette manière, les Etas Unis sont devenus  l'un des plus grands arsenaux de la planète, une tendance qui s'accentue avec le temps.

Il y a actuellement 120 armes pour 100 habitants, y compris les bébés, les enfants et les personnes âgées.

Selon des études internationales, les États-Unis sont le premier exportateur mondial de pistolets, revolvers, fusils et mitrailleuses, sans compter, bien sûr, le gros armement  terrestre, aérien et maritime.

Curieusement, ce pays est aussi le premier importateur d’armes, ce qui représente une dépense annuelle de 2,2 milliards de dollars, loin devant le deuxième pays de la liste, le Canada, avec 350 millions.

En d'autres termes, non seulement ils produisent  et vendent des armes , mais ils achètent  aussi le plus sur le marché international.

Les coûts sociaux et humains de ce comportement irrationnel sont évidents. Rien qu'au cours des deux premières semaines de janvier 2022, 1 551 personnes ont été tuées par balle, ce qui représente 110,8 personnes tuées par jour ou, si vous préférez le dire ainsi, 4,6 par heure.

Les statistiques font référence aux personnes qui sont attaquées pour diverses raisons ou qui décident de mettre fin à leur propre vie avec le moyen le plus facilement disponible, une arme à feu.

Qui va mettre le holà à ce commerce qui provoque tant de sang et de douleur ? Je vous avoue, mes amis, que je n'ai pas cette réponse.