Par: Guillermo Alvarado

La récente infection par le Covid-19 du prisonnier politique le plus ancien des États-Unis, le leader indigène Leonard Peltier, a mis au nu une fois de plus les détails de son emprisonnement injuste et tous les mensonges et faussetés ourdis pour le condamner à deux peines de prisons à vie.   

Il n’est pas inutile de dire qu’il s’agit d’un prisonnier politique, car lors de son procès le Bureau Fédéral d’Investigations, connu par ses sigles en anglais FBI, a caché des preuves essentielles, fait du chantage aux témoins les obligeant à mentir et manipulé des documents des procureurs.

Au “pays des libertés” tout indique que l’ancien leader du Mouvement Indigène Américain qui se battait pour la restitution de ses terres ancestrales, mourra en prison pour un crime qu’il n’a jamais commis.

Comme tout le monde connaît, en 1975, une fusillade a eu lieu dans la réserve de Pine Ridge dans le Dakota du Sud, où deux agents du FBI ont été tués. Ce jour-là Peltier était présent, mais il n’a pas participé à la fusillade.

Il a pour autant été détenu et accusé de la mort des agents. On n’a jamais présenté l’expertise balistique qui aurait prouvé son innocence et les seuls témoins oculaires, trois enfants, ont été menacés pour déclarer contre lui, bien que des années plus tard ils se soient rétractés et aient déclaré que le FBI les avait forcés à mentir.

De plus, l’un des jurés a déclaré en public qu’il détestait la ville natale de Leonard Peltier et on lui a permis de rester au procès.

Le fait est que James Reynolds, le même procureur qui a dirigé l’accusation et l’a envoyé en prison, a étudié le procès minutieusement des années plus tard et a découvert toutes les erreurs et les horreurs commises, ce qui l’a fait devenir un activiste en faveur de sa libération.

On dit que les anciens présidents William Clinton, Barack Obama et même Donald Trump, étaient prêts à le gracier, mais finalement ils ne l’ont jamais fait.

Le véritable obstacle est le FBI, qui se refuse catégoriquement à reconnaître l’innocence de Peltier et de sa prison injuste.

Si vous vous demandez comment ou pourquoi une telle entité peut s’opposer et forcer un président des États-Unis à agir d’une façon ou d’une autre, rappelez-vous que les fichiers du Bureau Fédéral d’Investigations contiennent des données si sensibles, qu’elles seraient capables de paralyser quiconque qui désire profiter de sa retraite.

Chers amis, c’est la justice et la liberté au style de l’empire, celui qui est toujours prêt à sanctionner ceux qui  vont à l’encontre de ses intérêts.