Cuba a toujours plaidé en faveur d'une migration ordonnée, régulière et sûre afin de préserver la vie, une position réitérée dans les forums internationaux et lors des discussions sur le sujet avec les États-Unis.
Ces dernières heures, les deux parties ont tenu une nouvelle réunion à Washington, après celles qui ont eu lieu en avril dernier dans la capitale des États-Unis et en novembre à La Havane.
Les autorités cubaines ont salué les mesures positives prises par Washington en 2022, comme la reprise de la délivrance de visas à l'ambassade des États-Unis à La Havane. La procédure avait été suspendue en 2017 par l'administration Trump à la suite de troubles de santé signalés par des membres de son corps diplomatique et attribuées à de soi-disant attaques acoustiques qui n’ont jamais eu lieu.
Il convient de rappeler qu’un personnel cubain hautement qualifié a mené une enquête exhaustive qui a prouvé la fausseté de cet argument, utilisé par Washington pour intensifier sa politique hostile.
De même, les agences de renseignement du pays voisin ont conclu qu'il était hautement improbable que ces troubles soient associés à un acteur étranger ou à une arme énergétique.
Historiquement, Cuba a garanti la sécurité des diplomates étrangers et, même dans les moments les plus tendus entre les deux pays, ni le siège diplomatique des États-Unis ni ses fonctionnaires n'ont jamais été attaqués.
Malgré les progrès réalisés, Cuba a souligné à Washington qu'il existe toujours des incitations à l'immigration irrégulière, telles que la persistance de mesures extrêmes et inhumaines qui menacent le bien-être de la population.
Au maintien du blocus économique, commercial et financier, condamné à 30 reprises par l'Assemblée générale de l'ONU, s'ajoute la loi d'ajustement cubain, adoptée en 1966. Cette norme accorde depuis des décennies des privilèges aux personnes nées dans l'archipel dont un permis de séjour automatique aux Cubains qui arrivent à mettre un pied sur terre aux États-Unis.
La Havane a également dénoncé lors de la réunion l'octroi récent de l'asile politique à un pirate cubain de l'air, en violation flagrante des accords entre les deux nations, du droit international et de l'aéronautique civile, sans compter que l'impunité pour des actes de ce type constitue un précédent négatif et dangereux.
Une déclaration du ministère cubain des Affaires étrangères en mars dernier rappelle que l'histoire de la piraterie aérienne tolérée par les États-Unis à des fins de déstabilisation et d'hostilité politique à l'égard de Cuba est bien connue et a des conséquences très négatives et sensibles.
Une fois de plus, Cuba a fait part de sa volonté de tenir, comme elle l'a fait jusqu'à présent, les engagements pris et de donner une continuité aux cycles de négociations sur les migrations entre les deux nations voisines.