Depuis le sommet de Palenque, tous les chemins mènent aux États-Unis (+Photos)

Edited by Reynaldo Henquen
2023-10-23 15:39:40

Pinterest
Telegram
Linkedin
WhatsApp

Auteur : Luis Manuel Arce Isaac

Mexico, 23 octobre (RHC) Quiconque a suivi de près l'important sommet des 12 pays d'Amérique Latine et des Caraïbes affectés par la crise migratoire a dû remarquer que toutes les critiques concernaient les Etats-Unis. 

Ce fut une brève réunion et, comme l'a dit son organisateur Andrés Manuel López Obrador, deux fois mieux, parce qu'elle a initié un nouveau type d'union régionale dans la recherche d'une solution décente à une situation inconvenante créée par les arrière-petits-enfants et les arrière-arrière-petits-enfants de John L. O'Sullivan et de James Monroe, qui pensent comme eux pour enchaîner l'Amérique latine et les Caraïbes.

Jusqu'à ce moment de changement dans l'humanité, la communauté touchée par l'exode migratoire ne s'était pas réunie pour analyser et juger ses causes profondes, et Palenque a contribué, en seulement deux ou trois heures d'analyse, non seulement à les diagnostiquer, mais à les confronter à une vision de victoire.

Si toutes les analyses des 12 dirigeants ont mis au centre de leurs critiques les États-Unis et leur politique extérieure agressive et inadaptée aux temps nouveaux, les solutions conduisent également à ce même pays, qui refuse qu'un bon voisinage autre que celui du Monroïsme soit le meilleur pour tout le monde.

Ce dernier point a été exprimé dans la devise de la réunion : "Pour un voisinage fraternel avec bien-être", qui, comme l'a défini son organisateur, visait à "unir les efforts, les volontés et les ressources pour s'attaquer aux causes du phénomène migratoire".

En prenant ce critère comme fil conducteur et en supposant à l'avance que le gouvernement de Washington ne reviendra pas sur sa position de refuser des ressources pour freiner l'exode, le sommet a pris une série de dispositions pour que la région tente d'atténuer la crise migratoire avec ses propres ressources.

Ainsi, le communiqué conjoint lu par la ministre des Affaires étrangères Alicia Bárcenas offre les axes centraux d'un plan d'action qui doit être structuré dès à présent pour produire des résultats, et qui implique les États-Unis.

Ainsi, par exemple, le deuxième des 13 points propose de favoriser le commerce intrarégional des biens et services de subsistance de base, en promouvant les préférences tarifaires, les quotas et l'élimination des barrières non tarifaires. Pourquoi ? Parce que ces objectifs n'ont pas été atteints dans le cadre des échanges avec les États-Unis.

Il s'agit également de demander la levée des mesures coercitives unilatérales imposées aux pays de la région, qui sont contraires au droit international et ont de graves répercussions au-delà des pays visés. Qui est visé ? Les États-Unis.

Appeler les pays d'origine, de transit et de destination à mettre en œuvre des politiques migratoires globales qui respectent le droit de l'homme à migrer, en sauvegardant la vie et la dignité des migrants et de leurs familles. Inutile de dire que cela va à l'encontre du colosse qui se trouve au premier rang.

Appeler les pays de destination à adopter des politiques et des pratiques migratoires conformes à la réalité actuelle de notre région et à abandonner celles qui sont incohérentes et sélectives afin d'éviter de produire arbitrairement des effets d'appel et de dissuasion tels que la régularisation de certaines nationalités. Il s'agit bien entendu du pays lui-même.

Proposer des efforts coordonnés pour repenser l'architecture financière internationale de la dette souveraine afin de permettre aux pays à revenu intermédiaire d'atteindre des niveaux de développement plus élevés, de combler les écarts sociaux et de réduire l'intention de migrer. Il serait absurde de dire que Washington est le destinataire de ce message.

Il y a également eu un accord très direct dans la même veine : "Proposer aux gouvernements de Cuba et des États-Unis de tenir un dialogue global sur leurs relations bilatérales dès que possible", ce que Cuba accepte, bien sûr. Et la Maison Blanche ?

Bref, parodiant les Romains d'une époque si lointaine, tous les chemins empruntés au sommet de Palenque mènent aux États-Unis.

 

(Extrait de PL)

 



Commentaries


MAKE A COMMENT
All fields required
NOT TO BE PUBLISHED
captcha challenge
up