Selon M. Guterres, le risque d'un conflit ouvert dans cette région est réel et doit être évité.
par Guillermo Alvarado
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'est dit préoccupé par le fait qu'Israël étende sa guerre contre les civils de la bande de Gaza au Liban, ce qui entraînerait une régionalisation du conflit.
De nombreux experts ont souligné que si Tel-Aviv intensifie ses attaques contre des cibles en dehors de Gaza, d'autres pays, en particulier l'Iran, seront inévitablement contraints de s'impliquer dans la guerre, ce qui aurait des conséquences catastrophiques au-delà du Moyen-Orient.
Selon M. Guterres, le risque d'un conflit ouvert dans cette région est réel et doit être évité. Un faux pas, a-t-il ajouté, pourrait provoquer une catastrophe inimaginable et il est temps que le monde affirme haut et fort qu'une désescalade est possible et essentielle.
La prolongation de la guerre ne fera qu'accroître les souffrances et la dévastation des communautés libanaise et israélienne et pourrait avoir des effets catastrophique dans toute la région, a-t-il ajouté.
L'importance de mettre fin aux attaques sionistes sur Gaza, qui causent des dommages extraordinaires à la population palestinienne, est évidente pour tous.
L'escalade au-delà de l'enclave signifie l'internationalisation du conflit avec de graves conséquences, en particulier compte tenu du comportement israélien, qui est en dehors des règles et des conventions internationales en matière de confrontation armée.
Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une puissance nucléaire qui se vante de violer les normes établies par la communauté internationale, y compris l'inspection de ses installations et la déclaration de la quantité de ses arsenaux atomiques, et dont personne ne peut garantir qu'elle n'est pas prête à les utiliser.
Facteur quelque peu rassurant, la position politique du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu en Israël est de plus en plus fragile en raison de la lassitude de l'opinion publique face à une guerre qui se prolonge au-delà des espérances et au risque que la situation ne devienne incontrôlable.
Le week-end dernier, quelque 150 000 personnes ont manifesté contre le chef du gouvernement israélien à Tel-Aviv, scandant des slogans et des pancartes portant des inscriptions telles que "ministre du crime" ou "arrêtez la guerre".
Les relations de M. Netanyahou avec les dirigeants de l'armée ne semblent pas très bonnes non plus, comme en témoigne la dissolution du "cabinet de guerre", qui constituait le principal lien entre l'exécutif et les forces armées.
Quoi qu'il en soit, la guerre contre Gaza se poursuit, faisant des dizaines de victimes chaque jour dans ce qui est déjà une violation massive des droits de l'homme.