par Guillermo Alvarado.

Des milliers de stations de radio dans des nombreux pays du monde se joignent ce vendredi à la célébration de la Journée Mondiale de la Radio. C'est une date pour se souvenir du précieux et irremplaçable rôle joué par ce média dans les relations entre les peuples et pour ne pas oublier son potentiel pour transformer la réalité.

Dans ce contexte, une phrase du réalisateur étasunien Orson Wells s'avere on ne peut plus adéquate. Il a considéré ¨la radio comme ¨l'écran le plus grand du monde¨ en raison de sa capacité à faire intervenir l'imagination, les sentiments et les sens des auditeurs.

Dans son message à l'occasion de la célébration de cette date, Irina Bokova, Directrice Générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, UNESCO, a souligné que ce média contribue à changer les points de vues des personnes. C'est pourquoi la radio est un outil servant à transformer le monde.

Nous, les pays latino-américains et caribéens, nous ne pouvons pas oublier comment la radio a accompagné les luttes contre la dictature et l'oppression. C'est l'exemple extraordinaire de Radio Rebelde (Radio Rebelle) , transmettant depuis la Sierra Maestra de Cuba, Radio Venceremos (Radio nous vaincrons) et la Farabundo Marti, au Salvador, Radio Sandino, au Nicaragua et La voz Popular (La Voix Populaire) au Guatemala.

Avec modestie, mais avec une fierté justifiée, il faut mentionner Radio Havane Cuba, avec son acharnement pour informer avec véracité et lutter chaque jour pour un monde meilleur.

Récemment notre région et d'autres continents ont eté gagnés par une nouvelle manière de faire de la radio : les Radio associatives, sont en même temps miroir et fenêtre, à travers lesquelles les villageois ont la possibilité de se regarder eux mêmes, de retrouver leurs racines et se renseigner sur les événements au- déla de leur horizon.

Dans les moments décisifs de la lutte contre l'épidemie de l'Ebola en Afrique de l'Ouest, l'Unesco a mis l'accent sur l'importance de l'utilisation de petites stations de radio, transmettant en langue locale, pour informer et éduquer la population sur les méthodes de prévention et les manières de faire face à la propagation du virus.

La radio, cette amie toujours fidèle, à la campagne, au bureau, sur l'autoroute ou à la maison restera en place dans ce monde bouleversé par des constants changements technologiques, précisement parce que c'est le média le plus intime et le plus simple de tous.

Pour en profiter il ne faut pas savoir lire ou écrire, avoir de l'électricité, acheter des équipements chers ou être connecté sur Internet. La radio ne nous exige pas de prendre une position déterminée. Elle ne nous distrait pas. Au contraire, son rôle est plutôt d'attirer notre attention.

Ses messages nous informent, nous instruisent, ou nous poussent au changement, mais ils peuvent aussi distraire et divertir des gens. Sans aucun doute la radio exerce toujours une influence remarquable sur les auditeurs. Bref, compte tenu de ces raisons et d'autres, la radio est et demeurera une vieille amie, aimée et irremplaçable.