Buenos Aires, 11 juin (RHC)- Un groupe d'intellectuels et d'artistes de l'Argentine a demandé au Congrès de ce pays de mettre un frein à l'accord entre le Fonds Monétaire International et le gouvernement qui a demandé un prêt à cet organisme de plus de 50 milliards de dollars.

Dans un long document, les artistes, appartenant à l'espace « Lettre Ouverte », mettent l'accent sur la nécessité que l'accord auquel sont parvenus le gouvernement de Mauricio Macri et le FMI soit bloqué par le Congrès car, soulignent-ils, cet accord signifie l'approfondissement des politiques néo-libérales du gouvernement du parti « Changeons », parti au pouvoir.

Ils dénoncent dans le document, le fait que les conditions de l'accord en question accentueront les politiques de rajustement , que les tarifs des services publics s'élèveront encore plus à cause de la réduction prévue des subventions, que les licenciements augmenteront dans le secteur public et que les chutes du salaire réel des travailleurs de ce secteur seront plus brusques et fréquentes.

Dans le document, le groupe d'intellectuels et d'artistes qualifie d'urgente et d'indispensable la mise d'un frein rapidement à ce qu'ils qualifient de retour au FMI, retour qu'ils considèrent comme un abandon de l'autonomie gagné avec le gouvernement de Nestor Kirchner.

Les membres de l'espace « Lettre Ouverte » appellent aussi dans le document tous les groupes parlementaires à avoir recours à toutes les méthodes efficaces, depuis le vote négatif jusqu'à l'absence de quorum pour éviter l'approbation de lois permettant l'application de l'accord avec le Fonds Monétaire International.