Caracas, 13 décembre (RHC)- Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé mercredi les États-Unis de mettre en œuvre un plan «pour l'assassiner», avec l'aide des gouvernements de droite du Brésil et de la Colombie.
Le président vénézuélien a directement mis en cause le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton, l'accusant d'être à la tête d'un projet visant à semer le chaos au Venezuela dans le but de renverser son gouvernement.
«M. John Bolton a été récemment désigné à la tête du projet, du complot, pour répandre la violence au Venezuela et rechercher une intervention militaire étrangère, un coup d'État, et imposer ce qu'ils appellent un Conseil de gouvernement transitoire», a déclaré Maduro, disant s'appuyer sur des «sources internationales concordantes».
Le président vénézuélien a également indiqué que son gouvernement disposait de «bonnes informations» selon lesquelles le conseiller nord-américain mettait en œuvre des «missions pour des provocations militaires à la frontière».
«Je viens une nouvelle fois dénoncer le complot ourdi depuis la Maison-Blanche pour violer la démocratie vénézuélienne, pour m'assassiner et imposer un gouvernement dictatorial au Venezuela», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse devant les médias étrangers à Caracas.
Dimanche, le président vénézuélien avait déjà affirmé que les États-Unis avaient déclenché la mise en œuvre d'un plan pour le renverser avec l'aide de la Colombie, mais sans mentionner le Brésil.
John Bolton et Jair Bolsonaro se sont entretenus le 29 de novembre à Rio de Janeiro, première rencontre de haut niveau entre les États-Unis et le président élu d'extrême droite du Brésil. Ce dernier prendra ses fonctions le 1er janvier.
«Les forces militaires du Brésil veulent la paix. Personne au Brésil ne veut que le gouvernement futur de Jair Bolsonaro s'implique dans une aventure militaire contre le peuple du Venezuela», a encore dit Nicolás Maduro.
Le dirigeant socialiste, entamera un deuxième mandat de six ans le 10 janvier, après sa victoire à l'élection présidentielle du 20 mai, jugée illégitime par l'opposition et dont le résultat n'a pas été reconnu par les États-Unis, l'Union européenne et la plupart des pays d'Amérique latine.
Fin septembre, le président Trump avait déclaré que Nicolas Maduro pourrait être «renversé très rapidement» si «les militaires décidaient de le faire».