El Alto, Bolivie, 29 janvier (RHC) Une multitude de militants du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) et d’autres organisations apparentées ont accueilli ce mardi leur candidat à la présidence, Luis Arce, à l’aéroport de cette ville.
Arrivant d’Argentine, où sa candidature a été annoncée conjointement à celle de David Choquehuanca pour le poste de vice-président, Arce a été acclamé à son retour dans le pays, où il a occupé le poste de ministre de l´Économie et des Finances pendant la quasi-totalité des mandats d’Evo Morales.
Choquehuanca l’a également accueilli à l’aéroport. Maintenant ils doivent ensemble commencer la campagne qui, selon le programme électoral, les officialisera comme binôme pour le MAS le 3 février.
En Argentine, l’ancien dirigeant Morales a salué les manifestations de soutien à Arce et à Choquehuanca et l’union dont font preuve les différentes organisations politiques qui les soutiendront lors du scrutin prévu pour le 3 mai prochain.
Toutefois, les autorités du gouvernement de facto bolivien ont notifié à Arce, au sein même de l´aéroport, qu’il devait comparaître devant le parquet au sujet de l’affaire du détournement présumé de fonds au Fonds Indien.
En foulant l’aéroport de la ville d’El Alto, et avant même d’effectuer les formalités habituelles d’immigration, le candidat présidentiel a reçu une citation à comparaître du Ministère Public.
Luis Arce, selon la citation, doit se présenter pour témoigner demain sur le dossier de l’ancien Fonds indien.
Les plaintes contre les persécutions politiques, et ce cas particulier, inondent les réseaux sociaux, les seuls espaces qui restent au peuple bolivien face à la censure déclenchée par le gouvernement putschiste.
Beaucoup se rendent compte qu’il s’agit d’une guerre juridique, connue sous le nom de Lawfare, qui vise à écarter et discréditer le MAS, le mouvement politique le plus important de ce pays depuis 14 ans.
Prensa Latina