Des proches de victimes du massacre de Senkata en Bolivie dénoncent les excès du régime de facto.

La Paz, 7 septembre, (RHC).- Dix mois après le massacre de Senkata, en Bolivie, un groupe de victimes ont révélé mercredi les multiples abus soufferts dans les jours qui ont suivi le coup d'Etat  contre le président Evo Morales en novembre dernier.

La liste des plaintes des victimes dénonce entre autres la falsification  des rapports de médecins légistes, le manque d'attention aux blessés et l'absence d'indemnisation par le nouveau gouvernement de facto, entre autres.

Cela a été rendu public lors d'une session de la commission mixte de l'Assemblée législative qui s'est tenue à l'église 25 de Julio à Senkata. Une audience y a été mise en place pour recueillir les témoignages des proches des personnes tuées, blessées et détenues lors des violences qui ont eu lieu le 19 novembre 2019.

Les témoignages des proches des massacres montrent que les morts et les blessés n'ont pas pris part aux conflits, la plupart d'entre eux étaient des personnes qui allaient travailler, étudier ou faire des courses et étaient surpris par la répression déclenchée par  gouvernement de facto.

D'autres personnes victimes elles-mêmes de la répression ont dénoncé la violation de leurs droits par la police et les militaires qui les ont battus et aussi par les médecins qui, lorsqu'ils les ont soignés, les ont traités de "masistas", partisans du Mouvement vers le Socialisme (MAS).

Le président de la commission mixte du législatif, Victor Borda, a condamné l'impunité dans cette affaire car jusqu'à présent il n'y a pas de responsables des événements de novembre; en même temps il a constaté la négligence du gouvernement de facto envers les victimes dont la situation s'est aggravée suite à la pandémie du nouveau coronavirus, même après la promulgation d'un décret sur la question.