La Havane, 9 avril (RHC) Le Conseil National de la Santé (CNS) a accusé le président Jair Bolsonaro d’abandonner le Brésil et de laisser ses compatriotes à leur sort face au Covid-19 qui a fait plus de 340 000 morts jusqu’à présent.
Le CNS a publié un manifeste sur son site officiel pour condamner ce qu’il a qualifié de 'génocide délibéré' dans le pays.
Le conseil a également mis en garde contre le démantèlement du Système unique de santé (SUS) par le biais du plafonnement des dépenses, qui a gelé les investissements dans le secteur de l’éducation pendant 20 ans.
"Le Brésil a été abandonné par ceux qui ont choisi de miser sur l’ajustement fiscal, sur le maintien de l’amendement constitutionnel 95/2016, sur la réduction des aides d’urgence et sur la fin du financement urgent pour faire face au Covid-19 en 2021", a indiqué l’entité.
Le SNC a souligné que "plus de la moitié du budget de l’Union n’est pas disponible car il est destiné au paiement des intérêts et des charges de la dette publique".
Selon la recherche EpiCovid, de l’Université fédérale de Pelotas (état de Rio Grande do Sul), "Nous aurions pu éviter 225 000 morts jusqu’au mois de mars si nous avions eu des actions appropriées coordonnées au niveau national, si le gouvernement n’était pas négationniste, s’il achetait les vaccins au bon moment", a déploré le CNS.
Il a également réclamé la gratuité du vaccin pour toute la population à travers le Système unique de santé , une aide d’urgence de 600 Réales (60 dollars) pendant la durée de la pandémie, la levée du plafond de dépenses et un financement adéquat.
La catastrophe brésilienne a conduit le CNS, le Conseil de santé du District fédéral et d’autres organismes de santé à occuper la veille l’Esplanade des Ministères, à Brasilia, pour protester, rendre hommage aux professionnels de première ligne dans la pandémie et mobiliser la société civile en défense du SUS et de la vie.
À ce jour, le Brésil compte 340 776 décès et 13 millions 193 mille 205 cas de contamination par le virus.
Source Prensa Latina
